Petite histoire de la messe

1er siècle
Le soir du jeudi saint, Notre-Seigneur donne à ses apôtres les paroles mêmes de la consécration ainsi que la forme littéraire de la prière eucharistique empruntée à l’euchologie juive.

2e siècle
Composition du Gloria in excelsis, non encore utilisé dans la messe. A Rome, la préface fait corps avec les prières consécratoires. Le pape Clément mentionne le Sanctus, qui sera introduit dans la messe par son successeur. Il est chanté dans toutes les liturgies. Des formules, semblables au Qui Pridie, introduisent toutes les prières consécratoires.

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Mais que fait-on de l’initiative du peuple de Dieu, prêtres ou fidèles ?

A la messe, il ne s’agit pas de faire œuvre de création mais de suivre le Christ dans son sacrifice. La continuité des rites permet à chaque fidèle de savoir avec certitude que le sacrifice du Christ s’accomplit sous ses yeux, quel que soit le prêtre qui officie, quel que soit le pays dans lequel il se trouve. Le prêtre s’efface devant l’action du Christ lui-même. La messe n’est donc pas seulement une prière personnelle, elle est LA prière officielle de l’Eglise, instituée et voulue par Jésus-Christ lui-même. On comprend que ce trésor ne puisse être modifié au gré des modes. Chacune des prières de la messe est l’aboutissement de longs siècles de dévotion et de louange, façonnée avec prudence par la foi de l’Eglise. Chaque mot, chaque geste exprime, réalise ou symbolise des vérités sacrées. C’est véritablement l’Esprit saint qui a composé la messe. Les fidèles peuvent avoir leur part, soit d’une manière limitée par les chants, l’art sacré, la décoration, soit dans d’autres formes de prières plus libres en dehors des prières liturgiques de l’Eglise. Toute réunion non liturgique de chrétiens peut être l’occasion d’exprimer sa foi et sa joie sous des formes très diverses.

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La liturgie de la messe ne peut-elle donc pas évoluer ?
Si, bien sûr. Mais il faut se rappeler que le rite de l’Eucharistie a été institué par Jésus lui-même, au temps de la fin de sa vie terrestre. Pour l’essentiel, il est donc d’institution divine. D’autres éléments peuvent être d’institution apostolique, et leur origine se perd dans la nuit des temps, comme c’est le cas pour les prières du canon. D’autres éléments sont dus à l’inspiration de saints pontifes, ou même à l’ancienne prière nationale de Rome. Ces éléments ont été transmis au cours des siècles. L’Esprit saint a fait son œuvre : une Providence toute spéciale garantit la prière publique de l’Eglise contre toute corruption ; sous cette protection, les éléments sanctificateurs ont perduré, les autres, moins parfaits, ont disparu au fur et à mesure.

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On parle souvent de messe de saint Pie V ; pourquoi en rester à une forme de la messe datant du XVIe siècle ?

Il ne s’agit pas, bien sûr, d’en rester à une forme de messe du XVIe siècle. Dans sa substance, ce rite est beaucoup plus ancien. Un siècle avant, le premier missel imprimé (pour l’usage de la curie romaine) avait paru avec l’invention de l’imprimerie, en 1474.
De nombreuses éditions lui ont succédé depuis après celle de saint Pie V, en 1570, comportant à chaque fois de légères mises à jour (preuve que la liturgie traditionnelle est restée vivante) : messes des saints nouvellement canonisés, modifications de détails dans le rite de la messe (manière de faire les inclinations, nombre d’oraisons à dire à chaque messe, jours où il faut dire le Gloria ou le Credo…), adaptation aux nouvelles situations de certains pays (les prières pour le roi ou pour l’empereur ont cédé la place aux prières pour les pouvoirs publics).
En ce qui concerne l’œuvre de saint Pie V lui-même, ce fut une œuvre d’unification qui reprit le missel en usage à Rome et l’étendit à toute l’Eglise latine pour supprimer les usages locaux plus ou moins douteux qui s’étaient multipliés à la fin du Moyen-Age.

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Pourquoi est-il obligatoire d’assister à la messe ?
Cette obligation d’assister à la messe tous les dimanches et jours de fêtes est une obligation d’amour envers Dieu, qui se donne à nous. C’est une réponse joyeuse et non un fardeau pesant. C’est le meilleur moyen de sanctifier le jour du Seigneur, on ne peut rien lui offrir de plus grand ; c’est en outre le meilleur moyen de vivre soi-même de l’amour du Christ et d’intercéder pour les âmes. A des faucheurs cathares qui travaillaient un jour d’obligation, saint Dominique cria : Ne gaspillez pas le sang du Rédempteur ! Et, aussitôt, de chaque gerbe se mit à couler du sang. Les faucheurs allèrent trouver Dominique et se convertirent à la vraie foi. Nous voudrions crier aux hommes d’aujourd’hui, qui s’estiment autosuffisants et pouvant se passer de la messe : Ne gaspillez pas le sang du Rédempteur ! Un fait analogue eut lieu à l’Osier en Dauphiné sous Louis XIV : un huguenot voulut tailler son arbre le jour de l’annonciation (25 Mars), fête chômée alors. Notre Dame lui apparut pour le réprimander et l’engager à se convertir avant sa mort qui ne tarda pas.

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Croyez-vous vraiment que Jésus soit présent à la messe ?
La foi de l’Eglise enseigne que Jésus est présent dans la messe, réellement et substantiellement présent. Cette foi découle de notre foi en la toute-puissance de Dieu. En effet, dit saint Ambroise, la parole du Christ qui a pu faire de rien ce qui n’existait pas ne pourrait donc changer les choses existantes en ce qu’elles n’étaient pas encore ? Car ce n’est pas moins de donner aux choses leur nature première que de la leur changer. La parole du Christ, qui transforme le pain en son corps, est cette même parole par qui tout a été fait. La croyance en la présence réelle dépend donc de notre croyance en Dieu créateur et maître de tout. Croyance si opposée à la mentalité moderne, que l’on conçoit la faiblesse de la foi des chrétiens en la présence réelle.

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Pourquoi la messe a-t-elle un caractère public ? La prière personnelle ne suffit-elle pas ?
Notre Seigneur Jésus-Christ nous a dit que son Père recherche des adorateurs qui L’adorent en esprit et en vérité. Il semblerait donc vrai que la prière dans le secret du cœur soit suffisante pour acquitter les devoirs religieux de l’homme envers Dieu. Sans s’opposer ni exclure cet aspect essentiel et nécessaire, de la prière, la sainte Eglise a toujours voulu honorer Dieu d’un culte public et visible.
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