« La Très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se référant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles, des familles du monde ou des communautés religieuses ou bien à la vie des peuples et des nations…

… Il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. Avec le saint Rosaire nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre Seigneur et obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes »

Entretien de sœur Lucie avec le père Fuentes (26 décembre 1957)

 « Si vous voulez que la paix règne dans votre foyer, récitez chaque soir le chapelet en famille »

Saint Pie X

« Je suis Notre-Dame du Rosaire.
Je vous demande de dire tous les jours le chapelet
et de changer de vie »

Notre-Dame à Fatima le 13 octobre 1917

« En considérant sérieusement et dévotement les vertus de Jésus-Christ dans les quinze mystères de sa vie, les fidèles confrères du Rosaire deviennent semblables à ce divin Maître, avec le secours de sa grâce et par l’intercession de la Sainte Vierge », écrit saint Louis-Marie Grignion de Montfort.

Le Rosaire est une méditation, une contemplation du « mystère tenu caché aux siècles et aux générations, et maintenant manifesté aux saints de Dieu, mystère qui est le Christ » (saint Paul aux Colossiens, I, 26-27).

 

Pour pénétrer, un peu ce mystère, Jésus nous a donné la Vierge Marie pour Mère et Maîtresse. Elle qui a livré aux évangélistes certains épisodes de la vie de Jésus-Christ connus d’elle seule, elle veut nous faire découvrir l’ensemble qu’elle a intimement vécu. Elle a confié à saint Luc sa méthode : « Marie conservait toutes ces choses, les méditant dans son cœur » (Luc, II, 19). Le cœur, ici, n’est pas seulement l’affectivité, mais aussi les facultés mentales. En égrenant le Rosaire, nous faisons, avec Marie et par elle, ce qu’elle a fait durant sa vie terrestre : ressasser le mystère de Jésus en comparant ce qu’elle voyait et entendait avec les révélations antérieure qu’elle avait reçues ; et ainsi adorer la merveille de Dieu.

Peu importent alors les distractions involontaires qu’on repousse doucement et patiemment, car ce qui compte, ce n’est pas la matérialité des formules, mais l’atmosphère de foi qu’elles provoquent et entretiennent. Il ne s’agit pas de réfléchir aux paroles de chaque Ave Maria, mais de communier par le cœur et par l’esprit à la grâce contemplé, aux sentiments de Jésus et de Marie tels que ce mystère les présente. Le Rosaire ainsi pratiqué n’est plus seulement une série d’Ave Maria pieusement récités, mais c’est Jésus lui-même revivant dans l’âme par l’action maternelle de Marie.

Ecole d’Oraison, le Rosaire développe les trois grands mystères du salut : l’Incarnation, la Rédemption et la vie éternelle, et il donne ainsi la moelle de la Sainte Écriture, résumée par saint Paul : « Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’anéantit lui-même, prenant la condition d’esclave, devenant semblable aux hommes (mystères joyeux) ; s’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la morte, et à la morte de la croix (mystères douloureux). Aussi Dieu l’a-t-il exalté et lui a-t-il donné le Nom qui est au-dessus de tout nom, pour que tout, au Nom de Jésus, s’agenouille au plus haut des Cieux, sur la terre et dans les enfers, et que toute langue proclame de Jésus-Christ qu’il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (mystères glorieux) » (Philippiens II, 6-11).

Ecole d’oraison, le Rosaire est aussi une Ecole de Sainteté.

Toute la vie de Jésus et de Marie est objet de contemplation et d’imitation. Dans la récitation privée spécialement, on peut choisir librement les mystères que l’on désire méditer (exemples de mystères joyeux : Immaculée Conception de Notre-Dame, Annonciation, Nativité, adoration des bergers puis des mages, fuite en Égypte…). Mais pour la récitation en commun, il est recommandé de garder l’ordre traditionnel des mystères. On peut aussi, au sein d’un mystère particulier, considérer tel ou tel aspect (exemple pour l’Annonciation : l’Ange Gabriel, la Sainte Trinité qui se révèle, Notre-Dame en prière, Notre-Dame et son humilité, Notre-Dame et sa prudence…).