Gloria Polo est morte après avoir été terriblement brûlée par la foudre le 5 mai 1995 à Bogotá, Colombie ; elle a passé en jugement pour ensuite revenir à la vie. Ce témoignage est un don de Dieu qui aidera beaucoup de personnes de bonne volonté qui n’hésitent pas à affronter la réalité afin de se convertir à la Vérité et de commencer à vivre une vie nouvelle et pleinement épanouissante avec JÉSUS-CHRIST. Pour nous, catholiques, ce témoignage nous aidera à faire un bon examen de conscience ainsi qu’une bonne confession sacramentelle.
Bonjour, mes frères. Je suis heureuse d’être ici pour partager avec vous ce beau cadeau que le Seigneur a bien voulu me donner.
Ce que je vais vous raconter s’est produit dans l’après-midi du 5 mai 1995 à l’Université Nationale de Bogotá.
Je suis dentiste. Moi et mon neveu de 23 ans, également dentiste, nous poursuivions des études universitaires dans le but d’obtenir une spécialisation. Ce jour-là, c’était un vendredi aux environs de 16h30, nous marchions avec mon mari vers la faculté d’art dentaire afin d’y trouver quelques livres dont nous avions besoin. Mon neveu et moi marchions ensembles sous le couvert d’un petit parapluie tandis que mon mari vêtu d’un imperméable longeait le mur de la bibliothèque générale pour mieux s’abriter de la pluie. Nous sautions tous les deux d’un côté et de l’autre afin d’éviter les flaques d’eau tout en restant près des arbres. Alors que nous sautions par-dessus un flaque un peu plus grande nous avons été frappés par la foudre qui nous a laissés tous les deux carbonisés.
Mon neveu est mort sur-le-champ. La foudre l’a frappé par derrière,brûlant tout l’intérieur de son corps, et est ressortie par ses pieds laissant toutefois l’extérieur intact. Malgré son jeune âge, c’était un jeune homme profondément religieux qui avait une grande dévotion pour l’Enfant Jésus. Il portait toujours à son cou une médaille en quartz avec l’image de l’Enfant Jésus. Les autorités ont indiqué par la suite que c’était le quartz qui avait attiré la foudre sur lui, le frappant directement au cœur et le calcinant en entier sur le coup…
Bien que l’extérieur de son corps soit resté intact, il a été terrassé par un arrêt cardiaque qui est demeuré sans réponse aux tentatives de réanimation des médecins, et il est mort sur place.
Quant à moi, la foudre est entrée par mon épaule, brûlant mon corps en entier, aussi bien l’intérieur que l’extérieur. En bref, ma chair avait complètement disparu incluant mes seins, particulièrement le sein gauche pour faire place à un trou. L’éclair avait aussi consumé la chair de mon abdomen, de mes jambes, de mes côtes; elle avait aussi carbonisé le foie et provoqué de graves brûlures aux reins, aux poumons, aux ovaires… pour finalement ressortir par mon pied droit.
En guise de contraceptif, j’utilisais une spirale (un appareil intra-utérin en forme de T), et comme le matériel dont il est fait (cuivre) est un bon conducteur d’électricité, l’éclair a également carbonisé et pulvérisé mes ovaires qui sont devenus comme deux raisins secs.
Je suis demeurée en arrêt cardiaque, presque sans vie, avec mon corps qui sautillait en raison de l’électricité encore présente en cet endroit.
Ce corps que vous voyez ici, maintenant, ce corps reconstruit, est le fruit de la pitié et de la miséricorde de Notre Seigneur.
L’autre monde
Mais c’est là le volet physique de mon histoire…
Le volet positif de tout ceci est que, pendant que mon corps carbonisé demeurait là étendu sur le sol, en ce même instant, je me suis retrouvée à l’intérieur d’un magnifique tunnel de lumière blanche, une lumière merveilleuse, qui me comblait d’une joie, d’une paix, d’un bonheur dont les mots me manquent pour décrire la splendeur du moment. C’était une véritable extase. En levant les yeux, j’ai aperçu une lumière blanche au bout de ce tunnel, comme un soleil, une très belle lumière… Je dis blanc à défaut d’une couleur plus descriptive mais il s’agissait là de couleurs qui n’ont rien de comparable sur terre. C’était une lumière splendide ; j’en ai ressenti une vive sensation de paix intérieure, d’amour, de lumière…
Quand je suis montée dans ce tunnel en m’avançant vers cette lumière, je me suis dit :
« Caramba, je suis morte ! »
J’ai alors pensé à mes enfants et j’ai soupiré longuement en me disant :
«Malheur à moi, mon Dieu, mes petits enfants ! Que vont-ils dire ? Cette mère qui était tellement occupée qu’elle n’a jamais eu de temps pour eux… »
En fait, je partais tôt chaque matin pour ne retourner que vers onze heures, la nuit tombée.
Et alors je voyais la réalité de ma vie, et j’ai éprouvé beaucoup de tristesse. J’avais quitté la maison déterminée à conquérir le monde, mais à quel prix ! …
Reléguant en seconde place ma maison et mes enfants ! … Dans le vide de cet instant, dû à l’absence de mes enfants, ne sentant plus mon corps, ayant perdu toute notion de temps et d’espace, j’ai vu quelque chose de très beau : j’ai aperçu toutes les personnes de ma vie… En un seul instant, en ce même moment, je voyais tous ces gens, aussi bien les vivants que les morts, je pouvais embrasser mes grands-parents, mes parents (décédés)… tous et chacun ! C’était un moment de plénitude merveilleux. J’ai compris que je m’étais trompée en ce qui concerne la réincarnation : on m’avait dit que ma grand-mère était réincarnée, mais sans me dire où. Comme il m’aurait fallu débourser beaucoup d’argent pour obtenir cette information j’avais abandonné cette idée et je n’avais pas fouillé davantage pour savoir en qui elle se serait réincarnée. Vous savez, je m’étais portée à la défense de la théorie de la réincarnation… Et maintenant, juste là, je venais d’embrasser ma grand-mère et mon arrière grand-mère…
Je l’avais bien embrassée, tout comme je pouvais le faire avec toutes les personnes que j’ai connues, vivantes et mortes. Et tous dans un seul instant. Ma fille Dolly, quand je l’ai embrassée, est devenue effrayée : elle avait 9 ans, et elle a senti mon étreinte, parce que je pouvais également embrasser les vivants (sauf que normalement nous ne sentons pas cette étreinte).
J’avais perdu trace du passage du temps pendant ce merveilleux moment. Maintenant que je n’avais plus de corps, c’était extraordinaire de voir les gens d’une façon entièrement nouvelle. En effet, avant que tout cela ne m’arrive je ne faisais que maugréer et critiquer : à savoir si on était gros, maigre, laid, élégant, non élégant, etc.
Quand je parlais des autres, j’avais toujours quelque chose à redire. Plus maintenant : je voyais les gens de l’intérieur, et comme c’était beau… En les embrassant je percevais leurs pensées, leurs sentiments…
J’ai donc continué à aller de l’avant, comblée de paix, joyeuse ; et plus je montais plus je sentais que j’étais sur le point de voir quelque chose de vraiment très beau. En effet, vers le bas, j’ai aperçu un lac extraordinaire… oui ! Je voyais un magnifique lac, des arbres si beaux, mais si beaux, c’était merveilleux… Et des fleurs extraordinairement belles, de toutes les couleurs, exhalant un parfum exquis, si différent de nos fleurs… Tout était si beau dans ce fabuleux jardin, si merveilleux… Les mots n’existent pas pour le décrire, tout n’était qu’amour.
Il y avait deux arbres, tout près de ce qui ma semblé être une entrée. Tout est si différent de ce que nous connaissons ici-bas : vous ne pouvez pas trouver de couleurs semblables dans le monde, là-haut tout est si beau ! … À ce moment-là j’ai vu mon neveu entrer dans ce jardin tout à fait splendide.
… Je savais ! J’ai senti que je ne devais pas et que je ne pouvais pas entrer là…
Le premier retour
Au même moment j’ai entendu la voix de mon mari qui se lamentait et pleurait amèrement en criant : « Gloria !!! Gloria ! S’il te plaît ne m’abandonne pas ! Pense à tes enfants, tes enfants ont besoin de toi ! Gloria, reviens ! Reviens ! Ne sois pas ingrate ! Reviens ! »
J’ai tout entendu, et je l’ai vu pleurer avec une grande peine… Hélas, c’est à cet instant que le Seigneur m’a permis de revenir… Mais je ne voulais pas revenir ! Cette paix, cette paix qui m’envahissait, m’envoûtait et me fascinait. Mais, lentement, lentement, j’ai commencé à redescendre vers mon corps, que j’ai retrouvé sans vie. Je l’ai vu complètement inanimé sur une civière de l’université Nationale de Nursing. J’ai vu les médecins qui tentaient d’effectuer des manœuvres de réanimation sur mon corps à l’aide de décharges électriques. Mon neveu et moi sommes restés plus de deux heures étendus sur le sol, étant donné que nos corps étaient encore chargés électriquement et qu’on ne pouvait pas y toucher. C’est seulement quand la charge électrique se fut complètement dissipée qu’on a pu nous porter secours. Et alors ils ont engagé les manœuvres de réanimation.
J’ai regardé puis j’ai posé les pieds de mon âme (parce que l’âme a aussi une forme humaine), une étincelle a jailli de ma tête et avec violence je suis réentrée dans mon corps, comme si celui-ci m’aspirait à l’intérieur. J’ai senti une immense douleur en entrant : des étincelles ont surgi de partout et je me suis sentie être coincée dans quelque chose de très petit (mon corps). C’était comme si mon corps, avec son poids et sa stature entrait soudainement dans un ensemble pour bébé, mais fait de fer. C’était terriblement souffrant. J’ai senti la douleur intense de ma chair brûlée. Mon corps totalement calciné m’a causé une douleur indescriptible ; ça flambait terriblement en dégageant fumée et vapeur… j’ai entendu les médecins crier : « Elle revient ! Elle revient ! »
Ils en étaient très heureux, mais ma douleur était indescriptible ! Mes jambes étaient affreusement noires ; il y avait des chairs vivantes sur mon corps et sur mes bras ! L’état de mes jambes s’était détérioré et on a considéré la possibilité de les amputer !…
Mais quant à moi je sentais une autre douleur intérieure aussi terrible : ma vanité de femme du monde, et de femme entreprenante, intellectuelle, étudiante… Esclave de mon corps, de ma beauté, de la mode, je consacrais quatre heures chaque jour aux exercices d’aérobic ; esclave de la beauté de mon corps, je fréquentais les salons de massages, je prenais avantage de régimes, diètes, … bref de tout ce que vous pouvez imaginer. C’était ma vie, une routine d’esclavage et tout ça pour avoir un beau corps.
J’avais l’habitude de dire :
« Si j’ai des beaux seins, il faut les montrer ! Pourquoi les cacher ? »
Je disais la même chose de mes jambes, parce que je savais que j’avais des jambes superbes, des muscles abdominaux ravissants…Mais dans un court instant, j’ai vu avec horreur comment ma vie entière n’avait été qu’une préoccupation continuelle et inutile de mon corps… Puisque c’était là le centre de ma vie : l’amour de mon corps.
Et maintenant, je n’avais plus de corps ! Au lieu des seins je n’avais que d’abominables creux, particulièrement le sein gauche, qui avait pratiquement disparu. Il fallait voir mes jambes, pareilles à des fragments dépourvus de chair, noires comme du charbon. Note : (les parties de mon corps dont je prenais davantage soin et que j’estimais le plus, étaient celles qui étaient complètement brûlées et littéralement sans chair)
À l’hôpital
Ils m’ont alors amenée au « Social Seguro», où on a immédiatement procédé à des manœuvres opératoires pour enlever tous les tissus brûlés. Tandis qu’on m’anesthésiait, je suis à nouveau sortie de mon corps, encore inquiète de l’état de mes jambes, quand soudainement, à cet instant même, terrible et horrible…
Mais d’abord je dois vous dire quelque chose, mes frères : J’étais «une catholique diététique (de cafétéria) », et je l’ai été durant toute ma vie, parce que ma relation avec Dieu se résumait en une courte messe de 25 minutes le dimanche, et c’était tout. J’allais à la messe là où l’homélie était la moins longue parce que je trouvais ça fatiguant ! Quel ennui je ressentais avec ces prêtres qui parlaient beaucoup trop! C’était çà ma relation avec Dieu ! Pour le reste, ce sont les courants mondains qui m’entraînaient. Je manquais de la protection d’une prière sincère et faite avec foi, même durant la messe ! Un jour alors que j’étudiais pour ma spécialisation j’ai entendu un prêtre affirmer que l’enfer et même les démons n’existaient pas ! C’était précisément ce que je désirais entendre ! J’ai alors pensé en moi-même : « Si les démons n’existent pas, il n’y a pas d’enfer, et nous irons tous au Ciel ! Il n’y a donc rien à craindre ?!»
Ce qui me rend le plus malheureuse aujourd’hui, et j’ai très honte de le dire, c’est que tout ce qui me retenait dans mon Église était la peur du diable. Quand on m’a dit que l’enfer n’existait pas, je me suis dit : « D’accord, si nous allons tous au Ciel, peu importe ce que nous sommes ou ce que nous faisons, ça n’a pas d’ importance ! »
C’est ce qui m’a finalement amenée à me détourner complètement de mon Seigneur. Je me suis éloignée de l’église et j’ai commencé à en dire du mal, en termes blasphématoires, etc. Je n’avais plus peur de pécher, et j’ai commencé à laisser tomber ma relation avec Dieu. Je disais à tout le monde que le diable n’existait pas, que c’était une invention des prêtres, une manœuvre manipulatrice de la part de l’Église, pour finalement en arriver à dire à mes collègues de l’université que Dieu n’existe pas, que nous étions des produits de l’évolution, etc. etc., réussissant ainsi à influencer beaucoup de personnes.
Retournons maintenant à la salle d’opération : quand je me suis vue dans cet état, quelle horreur épouvantable ! Je réalisais finalement que le diable existe, et de quelle façon, et que les démons venaient précisément pour me chercher ! Ils venaient me présenter la facture,pour ainsi dire, puisque j’avais accepté leurs offres de pécher ! Et ces offres ne sont nullement gratuites ! On doit payer !!! Mes péchés avaient leurs conséquences…
À ce moment-là, alors, j’ai commencé à voir sortir du mur de la salle d’opération, un grand nombre de personnes, d’apparence ordinaire, normale, mais dont le regard était rempli d’une haine diabolique, terrifiante même, qui faisait trembler mon âme : j’ai vite réalisé que j’avais affaire à des démons. J’étais suffisamment lucide pour comprendre que j’avais une dette envers chacun de ces démons, que le péché n’était pas gratuit, et que le plus grand mensonge du démon était de nous faire croire qu’il n’existe pas : C’est là sa meilleure stratégie pour réussir à nous manipuler à sa guise. J’ai réalisé que, oui, le diable existe et qu’il était venu m’entourer pour se saisir de moi ! Imaginez alors ma frayeur, mon affolement ! Mon esprit scientifique et intellectuel, ne m’était plus maintenant d’aucune utilité. Je tournais en rond dans cette salle, tentant désespérément de réintégrer mon corps, mais cette chair qui était la mienne ne voulait pas me recevoir, et j’avais terriblement peur. J’ai finalement réussi à prendre la fuite, aussi vite que j’ai pu. Sans savoir comment, j’ai passé à travers le mur de la salle d’opération, espérant pouvoir me cacher dans les couloirs de l’hôpital. Mais en traversant le mur … J’ai bondi dans le vide…! Vers le bas, me dirigeant vers de nombreux tunnels qui descendaient vers le fond. Au début il y avait encore un peu de lumière mais ces tunnels étaient comme les alvéoles d’une ruche remplies de nombreuses gens : des jeunes, des vieux, des hommes, des femmes, qui pleuraient, et qui grinçaient des dents en lançant des cris d’horreur … Et moi, de plus en plus terrifiée, je continuais à descendre, cherchant vainement à m’en sortir, pendant que la lumière s’estompait davantage en perdant rapidement de son intensité. …J’ai continué à errer dans ces tunnels dans une obscurité effrayante, jusqu’à ce que j’arrive dans une obscurité qui ne peut pas être comparée à rien d’autre… Je peux seulement dire, en guise de comparaison, que l’obscurité la plus intense sur terre n’a rien de comparable à cette noirceur. Dans ces bas fonds, cette même obscurité génère de la douleur, de l’horreur, de la honte, et une terrible puanteur. C’est une obscurité vivante, oui, elle est vivante : là l’esprit est inerte et a cessé de vivre. A la fin de cette descente, courant le long de tous ces tunnels, je suis arrivée à un seuil inférieur. J’étais devenue frénétique, avec une volonté de fer de me sortir de là : avec cette même volonté que j’avais démontrée pour me tailler une place dans la vie, mais maintenant tout cela s’avérait inutile parce que là où j’étais là je demeurais.
À un moment donné, j’ai vu le sol s’ouvrir devant moi comme une grande bouche, énorme ! C’était vivant ! Vivant ! J’ai senti mon corps vidé de ses entrailles, vide d’une manière effroyable, et tout en dessous de moi un abîme terrifiant, incroyable, horrible ; ce qui m’a fait frissonner le plus c’était qu’en regardant plus bas, on ne pouvait même plus percevoir le moindre petit soupçon d’amour venant de Dieu, et sans aucune lueur d’espoir.
Il y avait quelque chose dans ce gouffre qui m’aspirait vers l’intérieur. Je criais comme une folle, terrorisée, sentant avec horreur que j’étais incapable d’éviter cette descente et que je glissais irrémédiablement vers le fond …
Je savais que, si j’y entrais, je ne resterais pas là, mais que j’allais continuer à descendre, sans jamais pouvoir en revenir. C’était là la mort spirituelle de mon âme.
La mort spirituelle de l’âme : J’étais irrémédiablement perdue. Mais dans cette horreur si grande, juste quand j’allais entrer dans ce gouffre, l’Archange Gabriel me saisit par les pieds …Mon corps pénétra dans l’abîme mais mes pieds restèrent accrochés. C’était un affreux moment et vraiment douloureux. En arrivant à cet endroit, le peu de lumière qui se dégageait encore de mon esprit ennuyait les démons ; toutes ces horrifiantes créatures malpropres qui demeurent là m’ont immédiatement attaquée. Ces êtres horribles étaient comme des larves, des sangsues qui essayaient de bloquer la lumière. Imaginez l’horreur en me voyant couverte de pareilles créatures…
Je protestais, je criais comme une folle ! Ces choses brûlaient ! Elles étaient comme une noirceur vivante, une haine qui brûle, qui nous dévore, qui nous met à nu. Il n’y a pas de mots pour décrire pareille horreur !
Les âmes du purgatoire
À noter que j’étais une athée, mais là j’ai commencé à protester :
« Âmes de purgatoire ! S’il vous plaît, tirez-moi hors d’ici ! Je vous en prie,aidez-moi !»
Pendant que je protestais, j’ai commencé à entendre des milliers et des milliers de gens protester, des jeunes … Oui, surtout des jeunes, et avec tellement de souffrance ! Je pouvais percevoir que là, dans cet horrible endroit, dans ce bourbier de haine et de souffrance, ils grinçaient des dents, avec des cris perçants et des lamentations qui m’ont remplie d’une compassion telle que je ne pourrai jamais oublier cet instant…
(Déjà 10 ans ont passé, mais je pleure et je souffre toujours, quand je me rappelle les souffrances de tous ces gens)…
Comme je disais, j’ai compris qu’en cet endroit il y avait des personnes qui, dans un moment de désespoir, s’étaient suicidées …Maintenant elles étaient dans ce lieu de supplices, parmi ces êtres horribles, entourées de démons qui les tourmentaient. Mais le plus cruel de ces supplices était l’absence totale de Dieu, parce que là on ne sent plus la présence de Dieu. J’ai compris que ceux qui, dans un moment de désespoir, se sont enlevé la vie, devaient rester là, dans ce lieu de supplices, pendant tout le temps qu’il leur aurait resté à vivre sur terre : parce que tous ceux qui se tuent, sortent de l’Ordre Divin.
Ces malheureuses personnes, en majorité des jeunes, beaucoup, beaucoup de jeunes, pleurent et souffrent beaucoup… Si on savait quelles souffrances nous attendent, jamais personne ne tenterait de s’enlever la vie !
Savez-vous quel est le pire supplice pour ceux qui sont là?,
C’est de voir leurs parents encore vivants qui pleurent et souffrent avec un énorme sentiment de culpabilité : si je l’avais puni, ou si je ne l’avais pas puni, si je lui avais dit ou ne lui avais pas dit, si j’avais fait ceci ou cela … À la fin, ces regrets sont si terribles, – un véritable enfer pour ceux qui les aiment et qui sont encore en vie – c’est là ce qui les fait souffrir le plus. C’est là leur plus grand supplice et c’est ici que les démons se déchaînent en les couvrant d’invectives comme :
« Regardez combien votre mère pleure, regardez combien elle souffre, regardez comment votre père souffre, regardez comme ils sont désespérés, comme ils sont affligés, comme ils se blâment eux-mêmes et se disputent, s’accusant réciproquement les uns les autres, regardez toute la douleur que vous leurs avez causée. Regardez à quel point ils se rebellent contre Dieu. Regardez votre famille… Tout ceci par votre faute ! » Ce dont ces pauvres âmes ont besoin, est que ceux qui restent ici-bas puissent commencer à se convertir, à changer leur vie, qu’ils puissent faire des actes de piété et de charité, visiter les malades… Et qu’ils puissent faire célébrer le saint Sacrifice de la Messe pour le repos des morts. Ces âmes bénéficient énormément des suffrages des vivants. Dans le purgatoire les souffrances sont stériles et ces âmes sont impuissantes à se délivrer elles-mêmes. Rien ! Mais Dieu, oui, à travers la Sainte Messe. C’est ainsi que nous devons les aider.
J’ai donc compris que ces pauvres âmes ne pourraient rien faire pour moi, et dans ma douleur et mon angoisse, je me suis mise à protester vivement : « Mais il y a sûrement erreur ! Voyez, je suis une sainte ! Je n’ai jamais volé ! Je n’ai jamais tué personne ! Je n’ai jamais rien fait de mal à qui que ce soit ! Au contraire, avant d’échouer en affaires, j’emportais toujours les meilleurs produits de Suisse, j’extrayais les dents et souvent je pratiquais des soins dentaires sans rien exiger de ceux qui ne pouvaient pas payer. J’ai acheté maintes choses pour les donner aux pauvres ! Comment se fait-il que je sois ici ?! … »
Je faisais valoir mes droits ! Moi, qui était si bonne et qui devrait aller tout droit au ciel, qu’est-ce que je faisais ici ?!
J’allais à la Messe tous les dimanches. Même si je me considérais athée et que je ne portais pas attention à ce que le prêtre disait, je ne manquais jamais la Messe. Si j’ai manqué cinq fois dans toute ma vie, c’est à peu près tout ! Comment se fait-il que je sois ici ?!…
« Mais qu’est-ce que je foute dans cette galère ? Tirez-moi d’ici !Amenez-moi hors d’ici ! » Je continuais à crier, terrifiée, pendant que ces horribles créatures s’accrochaient après moi !
« Je suis catholique ! Je suis catholique, de grâce, sortez-moi d’ici ! »
J’ai vu mes parents
Quand j’ai crié que j’étais catholique, j’ai aperçu une faible lueur : il faut comprendre que, dans cette épaisse noirceur, même une faible lueur peut paraître comme un summum de lumière ; c’est le plus précieux cadeau que l’on puisse recevoir en cet endroit. Tout en haut de l’abîme j’ai aperçu quelques échelons, et j’ai vu mon père (décédé cinq ans auparavant) presque à l’entrée de l’abîme. Il avait un peu plus de lumière en cet endroit ; et quatre échelons plus haut j’ai vu ma mère, avec beaucoup plus de lumière et en position comme ceci, comme si elle était en prière. En les voyant j’ai éprouvé une joie si grande que j’ai commencé à crier :
« Papa ! Maman ! Quelle joie ! Venez me chercher ! Venez me sortir hors d’ici ! Papa, maman, s’il vous plaît, faites-moi sortir d’ici ! Je vous prie, sortez-moi hors d’ici ! Portez-moi loin d’ici !!! »
Pendant tout ce temps mon corps était dans un coma profond : J’étais intubée, branchée à des machines et agonisante. L’air n’entrait pas dans mes poumons, mes reins ne fonctionnaient plus…Si j’étais encore reliée aux machines, c’était grâce à ma sœur, médecin, qui avait insisté auprès de ses collègues en invoquant qu’ils n’étaient pas Dieu. On croyait, en effet, que c’était peine perdue de vouloir me maintenir en vie, et c’est ce qu’on disait à mes parents : on disait qu’on ne pouvait pas continuer indéfiniment et qu’il valait mieux me laisser mourir en toute quiétude, puisque de toute façons j’étais à l’agonie. Ma soeur a tellement insisté, qu’ils… Vous voyez l’incohérence ? Je défendais l’euthanasie, le droit de mourir dans la dignité !
Les médecins n’ont pas laissé personne entrer là où j’étais, si ce n’est ma sœur médecin qui est demeurée continuellement à mon chevet.
Quand mon âme, qui était dans l’au-delà, a vu mes parents, ma sœur, qui se trouvait près de mon corps comateux, m’a clairement entendue leur crier, si heureuse que j’étais qu’ils puissent venir me chercher.
Peut-être vous est-il déjà arrivé d’entendre une personne inconsciente crier ou prononcer quelques mots : c’est ce qui m’est arrivé. J’ai failli faire mourir ma sœur de peur ! En effet, en voyant mes parents je me suis mise à crier de joie, leur demandant de venir me prendre ; et alors ma sœur, en entendant tout ceci, s’est écriée : « Maintenant c’est qu’elle est morte, ma sœur ! Ma mère et mon père sont venus pour la prendre ! Allez-vous en, ne la prenez pas ! Partez, n’y touchez pas ! Va-t-en, maman, s’il te plait ; va-t-en, papa, s’il te plaît ; ne la prends pas ! Ne vois-tu pas qu’elle a de jeunes enfants ! Laisse-la ! Laisse-la ! »
Les médecins ont dû la sortir hors de là, pensant que ma pauvre sœur était délirante, qu’elle pouvait être en état de choc ; ce qui aurait été normal, parce que ce n’était pas une mince affaire qui lui arrivait : la mort de mon neveu, aller prendre le cadavre à la morgue, la sœur qui meurt, qui ne meurt pas, mais qui n’aurait pas plus de 24 heures à vivre, selon les médecins… Ça faisait maintenant trois jours qu’elle était dans cet état de panique, et tout ceci sans avoir dormi un seul instant. Ne vous surprenez pas si on la croyait complètement épuisée et en proie aux hallucinations…
Quant à moi, imaginez quelle joie j’ai ressentie quand j’ai vu mes parents ! Dans cet endroit, dans l’horrible situation où je me trouvais, je voyais mes parents !
Quand ils ont regardé et qu’ils m’ont vu là, vous ne pouvez pas savoir l’immense douleur qui se dégageait de leurs visages. Parce que là nous percevons et nous voyons les sentiments des autres ; j’ai vu la douleur qu’ils ont ressentie, une douleur tellement intense. Mon père a commencé à pleurer, mais tellement, puis il s’est écrié :
« Ma fille ! Ah, non ! Mon Dieu, ma fille non ! Mon Dieu, ma petite fille non! »
Ma mère priait, et quand elle a posé son regard sur moi elle a vu la peine dans mes yeux, mais, en même temps, rien n’a troublé l’expression de paix et de douceur qui émanait de son visage, pas même une larme ! Au lieu de pleurer, elle a levé les yeux, puis s’est tournée vers moi. J’ai compris avec horreur leur impuissance à me tirer de là ! Cela a augmenté ma souffrance, les voyant là partageant ma douleur sans pouvoir faire quoi que ce soit pour moi ! J’ai compris également qu’ils avaient à rendre compte au Seigneur de l’éducation qu’ils m’avaient donnée. Ils étaient mes tuteurs, à qui leur avait été confié la tâche de développer les talents que Dieu m’avait donnés. Avec leur vie et leur témoignage, ils devaient me protéger contre les attaques de Satan. Et ils devaient faire profiter les grâces que Dieu m’avait données à mon Baptême. Tous les parents sont les gardiens des talents que Dieu confère aux enfants à leur naissance.
Quand j’ai vu leur douleur, surtout celle de mon père, j’ai encore crié désespérément :
« Faites-moi sortir d’ici ! Faites-moi sortir d’ici ! Je ne devrais pasêtre ici, parce que je suis catholique ! Je suis catholique ! Tirez-moi hors d’ici! »
Mon jugement
Quand j’ai crié à nouveau que j’étais catholique, alors, frères, j’ai entendu une Voix, si douce, mais si douce… Si belle, que cela a rempli tout l’espace de paix et d’amour, et a fait sursauter mon âme. Ces horribles créatures qui s’agrippaient à moi, en l’entendant, se prosternèrent aussitôt en adoration et demandèrent la permission de se retirer parce qu’ils ne pouvaient pas supporter la douceur de cette Voix ; alors quelque chose s’est ouvert comme une bouche suspendue, et pris de panique ils ont tous fui. Imaginez la scène ! Quand j’ai vu ces créatures, ces horribles démons, là prosternés face contre terre. À la simple audition de la Voix du Seigneur (malgré l’orgueil de Satan, cette Voix a quelque chose de très désagréable à leurs oreilles) ils se jettent à genoux !
Puis, j’ai vu la Bienheureuse Vierge Marie se prosterner devant le Seigneur, lorsque le prêtre a élevé l’Hostie pendant la messe célébrée pour le repos de l’âme de mon neveu. La Vierge Marie est venue intercéder pour moi ! Agenouillée aux pieds de Notre Seigneur, elle a recueilli toutes les prières que les personnes de la terre m’ont offertes, et elle les Lui a présentées.
Vous savez, durant l’élévation, lorsque le prêtre soulève l’Hostie, on sent la présence de Jésus, alors que chacun se prosterne à genoux, même les démons ! … Et moi, qui allait à la messe sans montrer le moindre signe de respect, sans porter attention, mâchant de la gomme, somnolant, regardant tout autour, perdue dans millepensées banales… ! Et maintenant, remplie d’arrogance, j’avais le culot de me plaindre que Dieu ne m’écoutait pas quand je Lui demandais quelque chose !
Croyez-moi, c’était stupéfiant de voir toutes ces créatures, tous ces êtres terrifiants, se jeter au sol au passage de Notre Seigneur dans un geste impressionnant d’adoration. J’ai vu la Vierge Marie s’agenouiller gracieusement aux pieds du Seigneur, en adoration devant Lui et le priant pour moi … Et moi, pécheur qui, avec mes absurdités, Lui manquait de respect tout en prétendant que j’étais bonne… Oui, misérablement bonne ! Moi qui Le déniait et Le blasphémait! Imaginez quelle pécheresse j’étais, alors que même les démons se prosternaient au sol, au passage de Notre Seigneur Jésus-Christ… !
Cette voix, si belle, me dit :
« Très bien, si tu es Catholique, dis-moi quels sont les commandements de la Loi de Dieu ! »
… Imaginez mon effroi ! … Cette question que je n’avais justement pas prévue ! Je savais seulement qu’il y en avait dix ! Et puis … rien de plus !
« Et maintenant comment allons-nous nous débrouiller avec ceci ? »,pensais-je en moi-même, un peu embêtée. Je me suis rappelée que ma mère avait l’habitude de dire que le premier des commandements était l’amour, elle en parlait même tout le temps.…de l’Amour de Dieu et de l’amour du prochain. Pour une fois, les sermons de ma mère allaient m’être utiles à quelque chose, me suis-je dit. J’ai alors opté pour cette réponse, espérant que ce serait suffisant et qu’on oublierait vite le reste ! Je croyais bien m’en sortir de cette manière comme j’en avais généralement l’habitude de mon vivant : en fait, j’avais toujours une réponse prête, la réponseparfaite. Je pensais alors m’en sortir de la même manière.
Et j’ai donc répondu :
« Le premier commandement est : d’aimer Dieu par dessus toutes choses, et… mon prochain comme moi-même. »
« Très bien, me dit-il, et as-tu fait cela ? As-tu aimé ?”
Totalement confuse, j’ai dit : « Moi… oui ! Oui, moi oui. Oui ! »
Mais cette voix merveilleuse m’a dit : « Non ! ! ! »
Je vous assure que quand il m’a dit « Non ! », c’est là que l’impact de l’éclair s’est véritablement fait sentir ! En fait, je ne réalisais pas encore de quel côté j’avais été frappée…
Mais quand j’ai entendu ce “Non ! » c’est là que j’ai ressenti toute la douleur de l’éclair qui m’avait frappée ! … Je me suis sentie mise à nue, tous mes masques sont tombés et je suis restée complètement à découvert.
Cette Voix donc a continué de me dire :
« Non ! ! ! Tu n’as pas aimé ton Seigneur par dessus toutes choses, et encore moins ton prochain comme toi-même ! Tu t’es fabriquée un Dieu que tu as modelé sur ta personne, sur ta propre vie ! Seulement dans les moments d’extrême nécessité, ou de souffrance, t’es-tu souvenue de ton Seigneur. Et puis oui, tu t’es mise à genoux, tu as pleuré, tu as demandé, tu as offert des neuvaines, tu as promis d’aller à la Messe, de prier en groupes, demandant des grâces ou un miracle… Quand vous étiez pauvres, que ta famille était modeste, quand tu désirais encore devenir une professionnelle, alors oui, tu avais l’habitude de prier à genoux, chaque jour, pendant des heures entières, sollicitant ton Seigneur ! Tu me priais, me demandant de te sortir de cette pauvreté, pour que tu puisses devenir une professionnelle et être quelqu’un ! Quand tu étais dans le besoin et que tu avais besoin d’argent, alors oui, tu faisais des promesses : je prierai le chapelet mais Toi, Seigneur, donne-moi un peu d’argent ! C’était là la relation que tu entretenais avec ton Seigneur ! Jamais, n’as-tu pas gardé une seule promesse faite, pas même une seule ! Et, en plus de ne pas tenir tes promesses, tu ne m’as jamais remercié ! »
Et le Seigneur insista sur le point suivant :
« Tu as donné ta parole, tu as fait une promesse à ton Seigneur, mais sans jamais pouvoir la tenir ! »
Le Seigneur m’a montré une de mes nombreuses prières : quand je Lui ai demandé la grâce d’avoir ma première voiture ; je l’ai prié et très humblement je lui ai demandé poliment qu’il m’accorde seulement une petite voiture, même si ce n’était qu’une voiture d’occasion, ce n’était pas important … pourvu qu’elle marche. Mais dès que j’ai obtenu ce que je demandais, je n’ai même pas dit « merci » au Seigneur ; et huit jours plus tard, non seulement je ne l’avais pas encore remercié, mais déjà je l’avais renié et je parlais en mal de Lui. Il m’a fait remarquer que, toutes les fois qu’il m’avait accordé ses grâces, non seulement j’avais fait preuve d’ingratitude en dépit des promesses faites, mais que je ne l’avais jamais remercié.
Ma rencontre avec le Seigneur s’est déroulée de manière vraiment triste. Comme vous pouvez voir, ma relation avec le Seigneur était comme celle d’un “Distributeur de billets de banque” : Je disais un chapelet et il devait me donner de l’argent …et s’il ne m’en donnait pas je me révoltais. Le Seigneur m’a montré tout ça. Dès qu’il m’a permis de devenir professionnelle – et par conséquent de commencer à acquérir un certain prestige et un peu d’argent – le nom de Dieu m’était déjà devenu inconfortable … Je commençais déjà à me sentir importante, sans avoir pour Lui le moindre soupçon d’amour ou de gratitude.
Moi, montrer de la reconnaissance ? Jamais ! Pas même un “merci” pour chaque jour nouveau qu’il me donnait, ou pour ma santé, ou pour avoir un toit sur la tête… Ou pas même un prière de compassion pour ces pauvres indigents qui n’ont pas de maisons pour se loger, ni même quelque chose à manger. Rien !!! Ingrate au maximum ! Et pire encore, j’étais devenue incroyante en ce qui a trait au Seigneur, alors que je croyais en Vénus et Mercure comme porte-bonheur, et je m’étais portée aveuglément vers l’astrologie en prétendant que les astres dirigeaient notre vie. Je commençais à croire en toutes ces doctrines que le monde m’offrait. Je croyais, par exemple, à la réincarnation : Je m’étais convaincue qu’en mourrant tout allait recommencé à partir du début… et j’oubliais qu’il y avait un prix à payer soit le tribut du Sang de mon Seigneur Jésus.
Le Seigneur continua :
« Tous ce que tu as eu ne t’a pas été donné parce que tu l’avais demandé, mais c’était un bienfait que tu as reçu du Ciel : toi, au contraire, tu prétendais l’avoir obtenu grâce à ton travail, ta combativité…Que tout ce que tu avais, tu l’avais conquis par la force de tes mains et à force d’étudier. Non ! Vois : combien de professionnels sont là, plus qualifiés que toi, qui travaillent autant ou même plus que toi? »
Le Seigneur passa les dix Commandements en revue me montrant ce que j’étais vraiment ; que dans les mots je disais adorer et aimer Dieu mais qu’au contraire j’adorais Satan. Dans ma clinique de consultation, une patiente tireuse de cartes qui venait souvent me voir se servait de la magie pour chasser les mauvaises influences et avait l’habitude de dire : « Je ne crois pas en ces choses… mais je le fais quand même, on ne sait jamais… ». Et elle pratiquait ses diableries dans un coin où personne ne la voyait. Elle se servait d’un fer ä cheval, d’une plante d’aloès pour éloigner la mauvaise fortune et autres trucs semblables. Savez-vous ce que je faisais en lui permettant de faire ça? J’ouvrais ainsi ma porte aux démons pour qu’ils puissent entrer à leur guise et circuler librement, joyeusement dans ma clinique et dans ma vie. Vous voyez comme tout ça était honteux de ma part. Dieu a fait une analyse de ma vie entière à la lumière des dix Commandements, il m’a montré comment était ma relation avec mon prochain et avec Lui. Je critiquais tout et chacun…et chacun me pointait du doigt en disant « olé Gloria… » ! Il m’a montré que lorsque je disais aimer Dieu et mon prochain, au contraire j’étais envieuse. Alors j’ai compris que quand je trompais quelqu’un et que je mentais, c’était comme si je me parjurais puisque en disant : « Je suis Catholique », je déclarais que Jésus-Christ était mon Seigneur et en même temps je témoignais en faveur du mensonge et de la déception. Combien de mal ai-je causé à tant de personnes! Quant au reste, je n’étais jamais reconnaissante envers mes parents, pour toutes leurs privations et les efforts déployés pour me permettre d’avoir une profession et de réussir dans la vie; pour leur dévouement et tous les sacrifices consentis…Mais je n’avais rien vu, j’avais tout ignoré, et dès que j’ai eu du travail, ils ont même diminué à mes yeux : au point où j’avais honte de ma mère, de sa pauvreté et de son indigence.
Jésus poursuivit, me montrant quelle sorte d’épouse j’étais : Dès mon réveil je passais ma journée à maugréer. Mon mari me disait : «Bonne journée! » et je répliquais : « Peut-être pour toi ! Regarde il pleut ! » Je ne cessais pas de bougonner et de dire le contraire.
.. Pour ce qui est de la sanctification des jours saints? Quel désastre! Quels regrets j’ai ressentis! Jésus m’a fait voir que je consacrais quatre et même cinq heures à faire du conditionnement physique, et pas même dix minutes par jour pour mon Seigneur, et pas même une petite prière ou le moindre remerciement… non, rien du tout! Au contraire, parfois je débutais mon chapelet en vitesse, durant les interludes d’un roman savon, pensant pouvoir prier durant les messages publicitaires. Je commençais rapidement, sans porter attention à ce que je disais, plus préoccupée à savoir si le feuilleton avait recommencé ou pas, et où l’émission en était rendue. Bref, sans aucune pensée venant du cœur pour Dieu.
Jésus a continué à me montrer comment je Lui étais nullement reconnaissante, et combien j’étais paresseuse quand il s’agissait d’aller à la Messe. Quand je vivais encore avec mes parents et que ma mère m’obligeait à y aller, je lui disais : « Mais maman si Dieu est partout pourquoi dois-je aller à l’église pour assister à la Messe ? » Évidemment, ça m’était commode de parler ainsi… et Jésus me montrait ça. Le Seigneur était à ma disposition vingt quatre heures par jour, Dieu avait pris soin de moi durant toute ma vie et j’étais trop paresseuse pour Lui consacrer un peu de temps le dimanche, pour Lui signifier ma gratitude, mon amour pour Lui .. ..Mais le pire de tout était de reconnaître que d’aller à l’église le dimanche me permettait de nourrir mon âme. Mais moi, au contraire, je me consacrais entièrement au soin de mon corps, j’étais devenue esclave de ma chair et, en particulier, j’avais oublié que j’avais une âme! Et jamais je n’en avais pris soin.
J’avais même dit, avec insolence, au sujet de la Parole de Dieu, qu’une personne qui lisait beaucoup la Bible pouvait devenir folle. J’étais devenue une blasphématrice et l’incohérence de ma vie m’avait amenée à dire : « Mais quoi le Saint des saints? Et Dieu serait présent là? Dans le ciboire et le calice? … Le prêtre devrait y ajouter du brandy pour y donner un meilleur goût! »
À quel point en étais-je arrivée à force de dégrader ma relation avec Dieu! J’avais laissé mon âme sans nourriture, et comme si ce n’était pas assez, tout ce que je faisais était de critiquer les prêtres. Si vous saviez, mes frères, comme je me sentais mal, face à Jésus! Le Seigneur m’a montré à quel point ces critiques avaient avili mon âme. Encore pire que tout ça, sachez que j’avais déjà déclaré qu’un prêtre était homosexuel et toute la communauté était venue à l’apprendre… Vous ne pouvez pas imaginer tout le mal que j’avais fait à ce prêtre! Non, vous ne pouvez pas vous imaginer! Je ne peux pas vous en dire plus ce serait trop long. Sachez seulement qu’un seul mot est suffisant pour tuer et détruire une âme. Je réalisais maintenant tout le mal que j’avais fait! Ma honte était si grande que je ne trouve pas les mots pour le décrire! De grâce ne faites pas ça; ne critiquez jamais! Priez! J’ai vu que la faute la plus grave qui avait souillé mon âme, et qui m’avait attiré les pires malédictions dans la vie, était d’avoir parlé en mal des prêtres!
Priez pour les prêtres
Ma famille critiquait toujours les prêtres. Dès mon enfance, mon père, et tout le monde dans la maison avaient l’habitude de critiquer les prêtres en disant :
« Les prêtres sont des coureurs de jupons, et ils sont plus riches que nous… et ils sont comme ceci et comme cela… », et c’est ce que nous répétions.
Notre Seigneur me dit en criant presque :
« Qui crois-tu être, pour te faire le Dieu et le juge de ceux que j’ai consacrés?! Ils sont faits de chair comme toi, et leur sanctification leur est donnée pour le bénéfice des communautés parmi lesquelles je les ai placés comme un cadeau. Et les communautés ont l’obligation de prier pour eux, de les aimer et de les soutenir.»
Ne devriez–vous pas savoir, mes frères, que lorsqu’un prêtre tombe c’est la communauté toute entière qui aura à répondre de sa sainteté. Le diable hait les catholiques, et immensément plus les prêtres. Il déteste notre Église, parce que là où il y a un prêtre qui consacre…
J’ouvre ici une parenthèse : vous devez tous savoir que le prêtre,quoique gardant sa nature humaine, est consacré par le Seigneur lui-même, avec la reconnaissance du Père Éternel, de sorte que dans un morceau de pain se produit un miracle, une transsubstantiation : par les mains du prêtre, ce pain devient le Corps et le Sang de Notre Seigneur Jésus-Christ … et ces mains le diable les hait intensément, d’une manière terrible. Le diable nous déteste nous Catholiques en raison de l’Eucharistie, parce que l’Eucharistie est une porte vers le Ciel, et c’est la seule porte! Sans l’Eucharistie personne ne peut entrer au Ciel. Quand une personne est à l’agonie, Dieu vient à son chevet, indépendamment de la religion à laquelle il appartient ou de ses croyances; le Seigneur se révèle à lui et lui dit affectueusement, avec Amour et Compassion : «Je suis ton Seigneur!!». Et si cette personne demande le pardon et accepte le Seigneur, quelque chose de difficile à expliquer se produit : Jésus amène cette âme immédiatement là où la messe est en train d’être célébrée, et cette personne reçoit le Viaticum, qui est une communion mystique… Parce que seule la personne qui reçoit le Corps et le Sang de Jésus-Christ peut entrer au Ciel. C’est quelque chose de mystique, une immense grâce dont nous bénéficions dans l’Église Catholique, une grâce que Dieu a daigné donner à notre Église; et nombreux sont ceux qui parlent en mal de cette Église, et pourtant c’est grâce à Elle s’ils reçoivent le Salut et vont au Purgatoire où ils continuent à bénéficier des grâces de l’Eucharistie… Ils se sauvent, vont au purgatoire mais ils sont sauvés! C’est pour cette raison que le diable hait intensément les prêtres. Parce que là où il y a un prêtre, il y a les mains qui consacrent le pain et le vin pour qu’ils deviennent pour nous le Corps et le Sang de Jésus-Christ. Nous devons donc prier beaucoup pour nos prêtres parce que le diable les attaque constamment.
Notre Seigneur m’a montré tout cela.
Les sacrements
C’est uniquement grâce au prêtre si nous avons le sacrement de la réconciliation, par exemple! C’est seulement par lui si nous pouvons obtenir le pardon de nos fautes. Savez-vous ce qu’est le confessionnal? C’est le « bain des âmes »! Non pas au savon et à l’eau mais avec le Sang du Christ! Lorsque mon âme était sale, noircie par le péché, si je m’étais confessée, elle aurait été lavée par le Sang du Christ; de plus, j’aurais rompu les chaînes qui me tenaient prisonnières du malin. Le diable n’a-t-il donc pas raison de détester les prêtres?! Ainsi ceux qui pourraient avoir été de grands pécheurs ont la possibilité de s’affranchir de leurs péchés. Et le Seigneur m’a indiqué comment : dans la Blessure de son Cœur …
Oui !
Vous savez, il y a des choses qui surpassent l’intellect de l’homme parce que ce sont des réalités spirituelles, mais nous parlons ici devérités plus vraies que nos vérités … A travers cette blessure,disais-je, une âme est élevée au niveau du Divin, au niveau de la Divine Miséricorde, aux portes de la Clémence, au Cœur de Jésus, prêtre éternel; et là Jésus met sa Croix, versant son Sang dans son Éternel Présent … et cette âme s’en trouve complètement purifiée. Je vois maintenant comment mon âme est revenue purifiée de la confession et débarrassée de tous ses péchés confessés. Jésus brise les liens qui me retiennent prisonnier de Satan. (Moi, malheureusement, je m’étais tenue loin du confessionnal!)
.. Mais tout ça ne peut arriver que par l’intermédiaire du prêtre. Nous avons donc l’obligation et le devoir de prier pour eux, pour que Dieu les protège, les éclaire et les guide.
Pour tous ces motifs le diable déteste terriblement l’Église Catholique et les prêtres…
Le mariage
Je voudrais vous parler de cette grande grâce qu’est le sacrement de mariage. Quand nous entrons dans l’église le jour de notre mariage, au moment où nous prononçons notre « oui », promettant d’être fidèle à jamais, dans la joie et dans l’adversité, dans la santé et dans la maladie, etc., savez-vous à qui nous faisons cette promesse? A nul autre et rien de moins qu’à Dieu le père ! Notre Dieu est captif du mariage! Il est le seul témoin, quand nous prononçons ces mots. Chacun de nous, quand nous mourrons, verra ce moment précis dans le Livre de la Vie. Alors nous apercevrons une lumière dorée indescriptible et d’une splendeur intense : Dieu le Père inscrit ces mots dans le Livre de la Vie en lettres d’or, tellement belles.
Au moment où nous recevons le Corps et le Sang de Jésus, nous formons un pacte avec Dieu et la personne avec qui nous avons choisi de partager ensemble notre vie. Quand nous prononçons ces mots, nous les disons à la très Sainte Trinité. J’ai vu que le jour de mon mariage, lorsque moi et mon mari avons reçu la Sainte Communion nous n’étions plus deux mais trois! Nous deux et Jésus! En fait dès que nous entrons en communion avec Jésus, Il nous unis en tant qu’un! Il nous place dans Son Cœur et nous devenons UN, formant avec Jésus une sainte trinité! « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni ».
Maintenant je vous demande : qui peut séparer ce UN ? Personne ! Personne, frères, ne peut le séparer! Personne, une fois que le mariage a été consommé! Et si les deux conjoints arrivent vierges au mariage, vous ne pouvez pas imaginer les bénédictions qui sont déversées sur ce mariage !
J’ai également été témoin du mariage de mes parents. Quand mon Père a glissé la bague au doigt de ma mère et que le prêtre les a déclarés mari et femme, Notre Seigneur a remis à mon père une houlette en bois, resplendissante de lumière, mais qui semblait légèrement recourbée. Il s’agit ici d’une grâce que Dieu donne à l’homme : un présent de Dieu le Père pour marquer l’autorité de l’homme afin qu’il puisse guider ses enfants, nés durant le mariage, et préserver sa famille et ses enfants de tous les maux pouvant les menacer.
Quant à ma mère, Dieu déposa dans son cœur quelque chose ressemblant à une boule de Feu, immensément belle : un symbole représentant l’Amour de Dieu, de l’Esprit Saint. Je savais que ma mère était une femme d’une grande pureté. Dieu était heureux, joyeux. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre d’esprits impurs qui se sont alors saisis de mon père. Ces esprits ressemblaient à des larves, des sangsues. Sachez que lorsqu’une personne entretient des relations hors mariage, les esprits malins viennent s’agglutiner à toutes les parties de cette personne; ils débutent par ses organes sexuels, ils prennent possession de sa chair, ils occupent son cerveau, prennent sa glande pituitaire et toutes les parties neurologiques de son organisme et se mettent à produire des quantités d’hormones qui abaissent les instincts. Ils transforment un enfant de Dieu en un esclave de sa chair, de ses propres instincts, de son appétit sexuel, ce qui amène la personne à ne songer qu’aux plaisirs de la vie.
Quand un couple est encore vierge au moment du mariage, il rend gloire à Dieu. Un pacte sacré s’établie avec Lui qui sanctifie la sexualité. En fait, la sexualité n’est pas un péché! Dieu lui donne sa bénédiction, parce que la sexualité c’est Dieu et le couple. Là où il y a le sacrement du mariage, (il en est de même si les conjoints ne sont pas arrivés là vierges), Dieu est présent dans le lit sacramentel! Parce que dans le lit des époux, bénis par le sacrement du mariage, il y a l’Esprit Saint ; le Seigneur Dieu est même présent dans le repas du couple et bénit leur nourriture. Dieu est séduit par le mariage; il est heureux d’accompagner les époux dans leur nouvelle vie, dans ce nouveau début de vie commune. Le couple et le Seigneur forment une trinité. Malheureusement plusieurs époux ne savent pas ça et n’en ont même pas aucune idée … Et ils oublient Dieu : se mariant uniquement pour suivre la tradition et non en raison de leur foi … Ils ne pensent qu’à sortir de l’église pour aller faire la fête, boire, manger et partir en lune de miel …
Remarquez qu’il n’y a pas de mal à ça, le mal réside dans le fait de laisser Dieu en dehors de tout ceci. Tout comme moi qui avait laissé le Seigneur à la rue, sans penser à l’inviter dans ma nouvelle vie, dans notre nouvelle maison. En effet, c’est un plaisir pour Dieu d’être invité, d’être avec nous pour toujours dans les joies et les moins bons moments; il veut que nous sentions sa présence…il est certain que le Seigneur est présent dans le sacrement de mariage même sans avoir été invité…
Mais combien plus beau se serait si nous pouvions être conscients de cette présence…
Dans le mariage de mes parents, ce que Dieu avait fait de plus beau pour mon père avait été de lui redonner les dons et la grâce qu’il avait perdus : ceci parce qu’il avait épousé ma mère, une femme vierge et animée de sentiments très purs. Je pensais à mon père avec sa sexualité désordonnée et dégoûtante. Parce qu’il se disait « macho », ses amis avait commencé à empoisonner sa vie en lui disant de ne pas se laisser dominer par les charmes de sa femme, mais de continuer à vivre sa vie comme auparavant, et ainsi deux semaines seulement après son mariage il était déjà dans une maison close pour prouver à ses amis que rien n’avait changé dans sa vie, qu’il continuait à être le même et qu’il était loin de se laisser dominer par sa femme…
Savez-vous ce qui était advenu de la houlette d’autorité et de protection que Dieu lui avait remis? Le diable lui avait enlevé! Et tous les esprits mauvais, ces êtres malpropres, étaient revenus se saisir de lui. De pasteur de son troupeau qu’il était, mon père s’était transformé en un loup, le loup de sa propre famille et de sa maison!
Quand on est infidèle à son mariage, on est infidèle à Dieu. On manque à sa parole, à son serment, à sa loyauté envers Dieu et la personne qu’on a épousée, et ce, le jour même de son mariage. On ne fait pas ce qu’on a juré de faire. Si quelqu’un a l’intention de ne pas être fidèle à son propre mariage, il est mieux de ne pas se marier. Le Seigneur nous dit : si vous êtes infidèle, vous vous condamnerez vous-même! Si vous n’avez pas l’intention de demeurer fidèle, ne vous mariez pas! Mon fils, ma fille, demandez-moi la grâce d’être fidèle à votre épouse, à votre époux et à Dieu.
Combien de maux surviennent dans un mariage, dû à l’infidélité ? Un mari, par exemple, fréquente une maison close, ou est infidèle avec sa secrétaire. Malgré les précautions prises, il contracte un virus ; et même après s’être lavé, ce virus ne meurt pas… Quand plus tard il a des relations avec son épouse le virus entre dans le vagin de sa femme, pénètre plus profondément et arrive à l’utérus. Àvec le temps, un ulcère se forme mais passe inaperçu. Des années plus tard, lors d’une visite de routine chez le médecin on découvre un cancer. Oui ! Je dis bien un cancer ! Et alors qui peut dire que l’adultère ne tue pas ? Par ailleurs, combien d’avortements sont pratiqués suite à un adultère? Par exemple, combien de femmes infidèles devenues enceintes ont eu recours à l’avortement pour que leurs maris n’en sachent rien? On tue un être innocent incapable de parler et de se défendre! Et ce n’est là que quelques exemples. L’adultère tue de multiples façons différentes. Et nous avons quand même le culot de nous insurger contre Dieu quand les choses tournent mal, quand les problèmes et les maladies surviennent alors que c’est nous qui en sommes la cause, en attirant le malheur sur nous. Derrière le péché on découvre toujours l’œuvre du malin! Nous lui ouvrons les portes lorsque nous péchons gravement! Et même là nous nous plaignons que Dieu ne nous aime pas. Où était Dieu et comment a-t-il pu permettre ceci ou cela? Quel front nous avons! Sachez que Dieu est la pierre d’ancrage qui protége le mariage. Malheur à celui qui essaie de détruire un mariage! Quand quelqu’un ose essayer, il se butte à cette pierre qu’est Jésus. Dieu est le défenseur du mariage, n’en doutez jamais!
J’aimerais également vous mettre en garde contre ces belles-mères qui interfèrent dans le mariage de leurs enfants et qui, en les importunant, sont la source de frictions dans leurs relations de couples. De plus, si le beau-fils ou la belle-fille, que ce soit justifié ou non, ne leur plait pas, ils sont déjà liés par le mariage et ils ne peuvent donc rien y faire de plus. La seule chose à faire est de prier pour eux et d’oublier le reste! Beaucoup de femmes se sont condamnées elles-mêmes après s’être immiscées indûment dans le mariage de leurs enfants! C’est là un péché grave! Si vous percevez que quelque chose ne va pas bien entre eux, soit qu’un des époux ou tous deux sombrent dans le péché, suppliez Dieu pour eux en sollicitant son aide. Vous pouvez aussi leur parler pour les inviter à se réconcilier en pensant au bien de leurs enfants et en leur rappelant que le mariage est avant tout une affaire d’amour réciproque. On doit défendre le mariage, d’accord, mais ne jamais interférer d’une façon ou d’une autre, et surtout ne jamais prendre position en faveur de l’un ou de l’autre des époux.
Honore ton père et ta mère
Jésus a continué à tout me montrer … Je vous ai déjà raconté comment j’étais ingrate pour mes parents, comment j’avais honte d’eux ; je parlais en mal d’eux et je les désavouais parce qu’ils étaient pauvres et qu’ils ne pouvaient pas me donner tout ce que mes amis riches avaient. J’étais une fille ingrate, au point de prétendre que cette femme n’était pas ma mère, parce qu’elle semblait m’être inférieure. C’était pénible de voir le résumé de vie d’une femme sans Dieu. Elle détruit tout ce dont elle s’approche. Et au delà de tout ceci, et c’est là la pire chose, je me considérais comme une très bonne personne!
Pour ce qui est du 4ème commandement je pensais m’en tirer assez bien, parce que mes parents m’avaient coûté énormément cher : j’avais dépensé beaucoup d’argent pour eux en raison de leurs maladies (toute mon analyse, en fait, était faite sur la base de paiements), parce que chacun d’eux souffrait de maladies graves avant de mourir. C’était mon mari qui avait couvert les frais, et il avait même dit : « Regardez-moi un peu ces deux effrontés sans scrupule, ils ne nous laissent même pas un sous en héritage et bien plus il nous a fallu dépenser une fortune pour eux. Les parents de mes amis, au contraire, laissent au moins quelque chose … ». Et le Seigneur m’a montré comment j’analysais tout du point de vue de l’argent, parce que j’avais même manipulé mes parents quand je possédais argent et pouvoir et j’avais même profité d’eux.
Avec l’argent je me prenais pour un Dieu, et je m’étais même comportée de manière outrageuse avec mes parents. Savez-vous ce qui m’affligeait le plus? C’était de les voir là … Mon père pleurait, voyant qu’il avait été un bon père, car il avait appris à sa fille à travailler, à se battre, à être entreprenante, respectable, parce que seuls ceux qui travaillent réussissent à percer … Cependant, j’avais oublié un détail : que j’avais une âme, qu’il était mon évangélisateur, avec son témoin. … Ma vie avait commencé à basculer suite à l’exemple qu’il m’avait laissé. Il réalisait maintenant, avec un profond regret, la responsabilité qu’il avait devant Dieu, alors qu’il était un coureur de jupons, et qu’il avait l’habitude de dire en riant, se vantant à ma mère et à qui voulait l’entendre, pour paraître très « macho »; qu’il avait plusieurs femmes et qu’il pouvait toutes les conquérir. Il avait aussi l’habitude de boire et de fumer. Même s’il était une bonne personne, il avait ces vices qui, selon lui, n’étaient pas grand chose. Au contraire, il les considérait comme des vertus. Il en était même très fier. Alors que je n’étais encore qu’un bébé et que je voyais comment ma mère pouvait pleurer quand il parlait des autres femmes, j’ai commencé à ressentir de la colère et de la rage. Les ressentiments sont le commencement de la mort spirituelle: je sentais une colère effrayante monter en moi en voyant avec quelle désinvolture mon père humiliait ma mère devant les gens, et combien de larmes il lui avait fait verser.… Et elle, ne disait jamais rien. C’est là que j’ai commencé à me rebeller.
Quand j’étais encore adolescente, je disais souvent à ma mère : « Je ne ferai jamais comme toi. Tu bafoues la dignité des femmes et, pour cette raison, nous les femmes perdons toute notre estime. Tout ça c’est la faute de femmes comme toi, sans dignité, sans fierté, qui se laissent traiter avec mépris et humiliées par les hommes. » Et à mon père je disais souvent :
« Écoute bien, papa : je ne permettrai jamais à un homme de faire ce que tu fais à maman! Jamais! Et si jamais, un jour, un homme m’était infidèle, je me vengerai moi-même! Je lui ferai la même chose pour qu’il puisse apprendre ce que c’est! »
Mon père m’a battue en me criant : « Comment oses-tu, petite insolente?! » J’ignore pourquoi mon père était si chauvin. Je lui ai répondu :
« D’accord, tu peux me battre si tu veux … Mais si un jour je me marie, et que mon mari me trahisse, je me défendrai moi-même en lui rendant la pareille, pour que les hommes puissent comprendre toute la douleur que peut éprouver une femme lorsqu’un homme la piétine et l’humilie de pareille façon! »
J’avais le cœur rempli de haine et de ressentiments. J’étais tellement furieuse que cela avait transformé ma vie en une vie de rébellion : j’ai commencé à vivre avec le désir de me porter à la défense des femmes : je me déclarais en faveur de l’avortement, de l’euthanasie, du divorce, et je conseillais même à celles que je connaissais de se venger de leurs maris si ceux-ci les trompaient! Je n’avais jamais été infidèle à mon propre mari mais mes conseils avaient fait beaucoup de mal à bien des gens.
Quand finalement je suis devenue économiquement plus aisée, je disais à ma mère :
« Maman, tu devrais te séparer de papa, car il te rend la vie impossible! Aie un peu plus de dignité et d’estime pour toi-même. Maman! »
En dépit de ses défauts, j’aimais bien mon père: je l’aimais malgré tout ? Parce que ma mère était vraiment une bonne épouse, qui ne nous avait jamais, jamais, enseigné à détester, ni mon père, ni personne d’autre ! … Et moi, vous pouvez vous imaginer un peu! Je voulais obliger mes parents à se divorcer! Toutefois, ma mère persistait à dire:
« Non, ma fille, je ne peux pas ; je souffre, il est vrai, mais je me sacrifie pour vous tous, mes enfants. Vous êtes sept et moi je suis seule. Je me sacrifie parce que votre père est un bon père : je serais incapable de me séparer de lui et de vous laisser sans père. Et puis, si je me séparais de votre père, qui prierait pour qu’il puisse être sauvé? Il n’y a que moi qui puisse prier le Seigneur pour son salut : en fait, j’unis les peines qu’il me fait subir aux souffrances de Jésus sur la croix. Je vais à l’église tous les jours et devant le tabernacle je demande au Seigneur : « Seigneur, ma douleur n’est rien: je l’unis à celle de votre Croix, afin que mon mari et mes enfants puissent être sauvés. » Je confie votre père à la miséricorde de Jésus et au chapelet. Le diable l’attire vers le bas l’incitant au péché, mais je le soutiens avec le chapelet et je l’amène devant le tabernacle, en présence du Saint Sacrement, et je demande à Jésus : «Seigneur le voici : je vous le confie pour que vous ne le laissiez pas mourir sans qu’il se convertisse. Seigneur, je ne prie pas seulement pour mon mari, mais également pour toutes ces femmes qui sont dans la même situation que la mienne, et en particulier pour celles qui, au lieu de solliciter votre aide pour leur mari et leurs enfants, ont recours aux charlatans et aux diseurs de bonne aventure, ou bien qui se trahissent elles-mêmes, en abandonnant leur propre âme et leur famille dans les griffes de Satan. Seigneur, je te prie pour ces femmes et pour ces familles.»
Mon père s’était converti huit ans avant de mourir! Il s’est repenti, a demandé pardon à Dieu, et le Seigneur lui a pardonné. Il était dans le purgatoire, mais dans la partie inférieure, souffrant énormément pour réparer ses fautes. Le besoin de réparer ses fautes est une chose que nous ne prenons pas très au sérieux, et qui est trop souvent oubliée. Évidemment, ce n’est pas toujours possible, mais pour cette raison précisément le Seigneur nous accorde la grâce de réparer nos erreurs par le biais de la Sainte Communion. Chaque fois que nous assistons à la sainte Messe, le Seigneur nous donne l’opportunité de faire réparation pour le mal que nous avons commis. Dans l’après vie, Dieu nous montre les conséquences de nos péchés et du mal que nous avons pu causer à notre prochain. Même un mauvais regard, un vilain mot … si nous pouvions voir l’impact terrible que ce mot, ce regard a pu avoir!
Et de voir combien nous pleurons, là, pour toutes ces erreurs!
Quant à mon père, ma mère lui disait souvent de conseiller à mes frères d’abandonner la vie de débauche qu’ils menaient. En fait, ils suivaient les traces de mon père qui vivait dans l’infidélité et l’intempérance… Ils étaient une copie conforme de leur père. Si mon père avait suivi les conseils de sa femme il aurait réparé sa faute. Mais sa réponse était toujours la même : laisse les enfants s’amuser, ils auront toujours le temps de changer! Il donnait le mauvais exemple à mes frères et il n’avait pas fait réparation pour ses fautes. Et là, dans le purgatoire, il pleurait amèrement, et disait : « J’ai été sauvé grâce aux trente- huit années de prières de cette sainte femme que Dieu m’avait donnée pour épouse! » Ma mère avait passé trente-huit ans de sa vie à prier pour lui.
Satan et sa stratégie
Ceux qui ont vu le film La Passion du Christ se rappelleront que pendant qu’on flagellait Jésus, on pouvait voir un démon avec un petit enfant (aussi un démon) qui regarde Jésus en souriant. Et bien, sachez qu’aujourd’hui ce n’est plus un enfant mais un génie maléfique, énorme et pervers, qui maintient dans l’esclavage de nombreuses personnes en les attirant avec les plaisirs de la chair, avec la magie, avec des théologies erronées comme, par exemple, celles qui affirment que le diable n’existe pas. Imaginez la finesse du diable, qui se renie lui-même! Il nous incite à croire qu’il n’existe pas afin de pouvoir agir sans être importuné! Oui, il trompe les hommes en leur faisant croire qu’il n’existe pas pour ainsi les conduire à leur perte. Il réussit à confondre même ceux qui croient en Dieu; quand il y a de véritables apparitions, par exemple, il leur fait accroire qu’elles sont fausses. Il confond les gens de mille façons en tirant profit de la faiblesse de chacun. Nombreux sont les catholiques, croyants et pratiquants, qui vont à la Messe et aux séances de magie en même temps. Parce que le malin fait croire aux hommes qu’il n’y a rien de mal en cela et que nous irons tous au ciel de toutes manières puisque nous n’utilisons pas la magie dans le but de faire du mal à quelqu’un! Tout ceci est savamment orchestré par le démon et fait partie de sa stratégie. Vous reconnaîtrez que, lorsque nous avons recours à la magie, peu importe notre intention, la bête y laisse son emprunte. Quand nous faisons appel à un charlatan, ou à un devin, ou à un diseur de bonne aventure, ou à un astrologue, ou à quelqu’un qui invoque les esprits, à chaque fois le diable y place son étampe et y met son sceau.
Je me suis trouvée dans un de ces endroits quand je suis allée avec une amie consulter une cartomancienne pour connaître mon avenir; là j’ai été marquée par la bête qui a mis son sceau sur moi. Mon malheur a été que, dès ce jour et grâce à cette dame, Satan m’avait apposé son étiquette. J’ai commencé à être troublée par des agitations nocturnes, des cauchemars, des anxiétés, des craintes et même par un désir profond de suicide! Je n’arrivais pas à comprendre le pourquoi de ces dérangements! Je pleurais, je me sentais malheureuse et je ne pouvais plus retrouver aucune paix intérieure. J’ai prié, mais je sentais que le Seigneur était loin de moi : j’étais incapable de redécouvrir cette proximité que j’avais avec lui quand j’étais petite. Naturellement ! J’avais ouvert ma porte toute grande à la bête, et Satan s’était introduit avec force dans ma vie.
Les mensonges et la première confession mal faite
Quand j’étais encore petite, j’avais appris malheureusement que, pour éviter les punitions de ma mère, plutôt sévères, le mensonge était le moyen idéal : j’ai donc commencé à mentir comme mon père savait si bien le faire; j’avais formé une alliance avec lui et j’en étais venue à si bien mentir qu’à mesure que le nombre de mes péchés augmentaient la taille de mes mensonges augmentait également… Sachant, par exemple, que ma mère avait un grand respect pour le Seigneur (pour elle le nom du Seigneur était sacré) j’ai pensé que j’avais l’arme parfaite pour lui mentir! J’avais l’habitude de lui dire : « Maman, au nom du Christ Jésus, je te jure que je n’ai pas fait ça ! » De cette façon je réussissais à éviter les punitions. Avec mes mensonges, je trempais le Saint Nom de Jésus-Christ dans mes propos odieux, dans ma méchanceté, mes grossièretés, me rendant coupable de tellement d’ordures et ainsi de nombreux péchés… J’ai appris que tout ça était vite oublié, et quand ma mère insistait trop, je disais : « Maman, écoute! Que le tonnerre me tombe dessus si ce que je dis est faux! » Ces mots je les ai employés maintes et maintes fois… Et vous voyez ! Plusieurs années plus tard, j’ai finalement été foudroyée par un véritable éclair! Et si je suis ici aujourd’hui c’est uniquement grâce à la miséricorde de Dieu.
Un jour, mon amie Estela m’a dit:
« Mais regarde un peu, tu as déjà 13 ans et tu n’as toujours perdu ta virginité?! »
Je l’ai regardée un peu effrayée! « Comment .ça…? Que veux-tu dire par cette phrase! »?
Ma mère m’avait toujours parlé de l’importance de la virginité; elle m’avait dit qu’il s’agissait là d’une alliance matrimoniale avec le Seigneur. Mais mon amie avec son air de supériorité me dit :
« Dès mes premières menstruations, ma mère m’a amenée chez un gynécologue, et maintenant je prends la pilule ! » Je ne savais même pas à l’époque de quoi il s’agissait! Elle m’a donc expliqué ce que sont les pilules contraceptives, dont elle se servait pour prévenir les grossesses, en ajoutant qu’elle avait déjà couché avec son cousin, avec un ami, avec celui-ci et celui-là… Une énorme liste ! Elle affirma que c’était une très belle chose ! Mes amies me dirent : « Tu ne sais vraiment rien ? » Puisque j’avais répondu non, ils me promirent de m’amener à un endroit où elles avaient toutes appris. J’étais inquiète : je savais où elles m’auraient amenée ! J’ai donc commencé à percevoir ce qui était un nouveau monde pour moi ; nouveau et complètement inconnu.
Elles m’ont amenée voir un film pornographique dans un cinéma plutôt laid, situé au centre-ville. Imaginez ma surprise? ! Une fille de 13 ans, qui à ce moment-là n’avait même pas une télévision chez elle! Vous pouvez imaginer les sensations que ce film m’a données! Je suis quasiment morte de frayeur! Je me pensais rendue en enfer! J’aurais voulu fuir de là à toute allure … Mais j’éprouvais une telle gêne devant mes amies que je ne l’ai pas fait … Mais j’étais effrayée et j’aurais tant voulu sortir de là.
Ce jour-là je suis allée à la messe avec ma mère. J’étais si effrayée que j’ai senti le besoin d’aller me confesser. Ma mère est restée devant l’autel pour prier. Au confessionnal j’ai dit mes péchés habituels : que je n’avais pas fait mes devoirs ni à la maison, ni à l’école, que j’étais désobéissante … C’était là mes péchés habituels. Je me confessais toujours au même prêtre qui connaissait assez bien, mes fautes les plus courantes ; mais ce jour-là j’ai également mentionné que j’étais allée au cinéma en cachette de ma mère. Le prêtre, surpris, m’interrompit brusquement en disant d’une voix forte : « Caché de qui? ! Où es-tu allée ? ! » Un peu mal à l’aise, j’ai jeté un coup d’œil du côté de ma mère et j’ai vu qu’elle ne m’avait pas entendu là où elle se trouvait… Heureusement elle ne s’était aperçue de rien! Vous pouvez vous imaginer si elle avait entendu…! Je suis sortie du confessionnal, fâchée contre le prêtre, et naturellement moi, j’avais éviter de lui mentionner le genre de film j’avais vu! Si le simple fait d’avoir seulement dit que j’étais allée au cinéma en cachette l’avait scandalisé vous pouvez imaginer ce qui serait arrivé si je lui avais mentionné ce que j’avais vu. Il m’aurait probablement battue.
C’est alors que Satan commença à déployer toute son astuce! C’est à partir de ce moment que je me suis mise à faire des mauvaises confessions. Dès lors, je choisissais ce que j’allais dire en confession : « Je confesse ceci mais pas cela ; je dis ce péché au prêtre, mais celui-là, non » … Mes confessions sacrilèges ont alors commencé ! Je suis allée recevoir le Seigneur sachant que je n’avais pas tout dit à mon confesseur! Je l’ai reçu indignement ! Le Seigneur m’a montré combien terrible pouvait être la dégradation de mon âme, et combien ce processus de mort spirituelle pouvait être grave… Au point que, à la fin de ma vie, je ne croyais plus au diable ni en rien d‘autre. Il m’a montré comment, dans ma petite enfance, je marchais main dans la main avec Dieu en me faisant comprendre la profondeur de la relation que j’avais avec Lui. Le péché avait fait en sorte que, petit à petit, j’avais laissé sa main aller. Alors le Seigneur me dit que ceux qui mangent et boivent son Corps et son Sang, mangent et boivent leur propre condamnation : J’ai mangé et j’ai bu ma condamnation ! J’ai vu, dans le Livre de la Vie, à quel point le démon était désespéré parce qu’à 12 ans je croyais toujours en Dieu et que j’allais toujours à l’adoration eucharistique avec ma mère… C’était terriblement décourageant de voir cela.
Quand j’ai commencé à vivre dans le péché, le Seigneur m’a fait sentir que cette paix du cœur qui m’habitait encore allait m’abandonner. Un combat a alors commencé entre ce que ma conscience me dictait et ce que mes amies me disaient. « Quoi? Aller à confesse?! Quelle stupidité! Tu es complètement démodée!! Et avec qui donc? Avec ces prêtres, qui sont de plus grands pécheurs que nous?! » Aucune d’elles n’allaient à confesse, j’étais la seule qui y allait encore. C’était la guerre entre ce que mes amies me disaient d’une part et ce que ma mère et ma conscience me disaient d’autre part.… Lentement, lentement, l’équilibre a commencé à se rompre et mes amies ont finalement gagné. J’ai alors décidé de ne plus aller à confesse: je ne me confesserais plus à ces vieux ecclésiastiques, qui s’étaient scandalisés tout juste parce que j’étais allée au cinéma !
Voyez la ruse de Satan ! Je me suis distancée de la confession à 13 ans. Cest un expert, ne savez-vous pas ? Il met des idées erronées dans notre tête ! À 13 ans, Gloria Polo était déjà un cadavre vivant, en esprit. Mais pour moi, c’était important, c’était un motif de fierté d’appartenir à ce petit groupe d’amies, de filles raffinées et expertes… À 13 ans nous croyons tout connaître, et que tout ce qui a rapport à Dieu est démodé et stupide. Ce qui est dans le vent c’est d’exploiter…
Je ne vous ai pas encore dit que, quand la Voix de Jésus s’était fait entendre et que les démons avaient pris la fuite parce qu’ils ne pouvaient pas supporter cette Voix, l’un d’entre eux était demeuré sur place avec l’autorisation du Seigneur de rester. Ce démon, un énorme démon, s’est mis à hurler lançant des cris terrifiants: « Elle est à moi! Elle est à moi!» Il avait été le seul à rester parce que c’était lui qui m’avait dupée, manipulée et qui, avec sa stratégie, avait profité de ma faiblesse pour m’inciter à pécher!
C’était lui qui avait réussi à m’éloigner du confessionnal et m’avait ainsi enlever le moyen de purifier mon âme et de la débarrasser de ses souillures : mon péché n’était pas gratuit. Sur la blancheur de mon âme le malin avait laissé sa marque, empreinte de noirceur et d’obscurité. Et cette âme blanche a commencé à s’obscurcir davantage. Jamais plus je n’ai pu recevoir la Sainte Communion avec un coeur pur : seule ma première communion avait été précédée d’une bonne et sincère confession. A partir de cet instant, j’ai commencé à recevoir le Corps de mon Seigneur Jésus de manière indigne. Lorsque nous nous confessons nous devons toujours demandé à l’Esprit Saint de nous éclairer et d’illuminer notre esprit de sa Sainte Lumière. Parce que s’il y a une chose que le diable sait faire, c’est d’obscurcir notre pensée pour nous faire croire qu’il n’y a pas de péchés, que tout est bien, qu’il n’y a pas lieu de voir un prêtre pour se confesser – et même encore – que les prêtres sont de plus grands pécheurs que nous et que de se confesser est complètement démodé. Évidemment ça faisait beaucoup plus mon affaire de ne pas aller à confesse.
L’avortement de l’amie
À 13 ans, mon amie Estela est devenue enceinte. Quand elle m’a raconté ça, je lui ai demandé : « Mais ne prenais-tu pas la pilule? » « Oui, – m’a-t-elle répondu – mais ça n’a pas marché ! » « Et maintenant… ? Que vas-tu faire? » Elle m’a dit qu’elle ne savait pas. Elle ignorait si ça s’était produit lors d’une party, ou lors d’une promenade ou avec son fiancé.
En juin elle est partie en vacances avec sa mère. Elle était déjà enceinte depuis cinq mois. Quand elle est revenue, elle était changée: elle paraissait calme mais son teint était cadavéreux!! Elle était très pâle, et de cette fille extrovertie qui prenait plaisir à tout, il ne restait plus rien. À partir de ce jour elle ne semblait plus être la même.
Vous savez, ni l’une ni l’autre de nous aimait aller à la Messe. Mais, comme notre école était dirigée par des religieuses, on leur devait obéissance et donc il fallait suivre la règle. Il y avait un vieux prêtre, qui mettait beaucoup de temps à célébrer la Messe et sa Messe nous apparaissait comme une éternité. Tout le temps de la célébration, on riait, s’amusait sans accorder la moindre attention à ce qui se passait devant l’autel.… Mais un jour un nouveau prêtre est arrivé, très jeune et qui paraissait fort bien. Nous trouvions qu’un jeune homme aussi attrayant en devenant prêtre n’était rien d’autre qu’un gaspillage… Nous nous sommes donc entendues pour voir laquelle d’entre nous réussirait à faire sa conquête! Pensez à cela un peu !
Les sœurs étaient les premières à aller communier et notre tour venait immédiatement après. Tel qu’entendu nous y sommes toutes allées juste afin de voir qui réussirait à séduire le jeune prêtre! Nous devions déboutonner notre chemisier devant lui au moment même où il nous donnait la communion et celle qui parviendrait à faire trembler sa main serait celle qui possède les plus jolis seins. C’était le signe qui nous dirait laquelle de nous avait réussi à attirer son attention.
… Voilà les choses diaboliques que le diable nous incitait à faire! … Et nous pensions qu’il s’agissait simplement de plaisanteries! …Voilà où nous en étions rendues …!
Ainsi, quand mon amie Estela est revenue de vacances, elle n’était plus la même personne, rayonnante, espiègle et toujours enjouée. Maintenant elle avait les traits affaissés, son visage était sans éclat et empreint d’une grande tristesse. Elle n’a pas voulu rien me dire. Mais un jour alors que j’étais chez elle, elle me dit en abaissant sa jupe: « Quand ma mère a découvert que j’étais enceinte, elle est devenue folle de rage, à tel point qu’elle m’a prise immédiatement par la main pour me faire monter dans la voiture et m’a conduite chez un gynécologue. Une fois arrivées là, elle a dit au docteur: … Elle est enceinte ! Vous allez me faire une faveur! Demandez-moi ce que vous voudrez mais j’ai besoin que vous me régliez ce problème en l’opérant immédiatement! » Mon amie Estela a ouvert le cabinet de sa chambre et j’ai vu une bouteille avec un couvercle rouge, plein de liquide…. Et là, à l’intérieur, j’ai pu voir le fœtus d’un bébé complètement formé ! Je ne pourrai jamais oublier ce que j’ai vu! Au-dessus de la bouteille se trouvait la boîte de pilules contraceptives ! Imaginez la scène…
Voyez comment le péché peut aveugler une personne malade, et une mère spirituellement infirme, au point d’amener sa fille chez un médecin pour la faire avorter et de mettre ensuite ce fœtus dans une bouteille de sorte que sa fille ne puisse jamais plus oublier de prendre la pilule… Et de laisser cette même bouteille dans le placard de sorte que, dès qu’elle ouvrira la porte, elle puisse voir immédiatement cette macabre bouteille et au-dessus du couvercle cette fameuse boîte avec les pilules! Un spectacle tout à fait macabre et absurde ! C’est justement ce que fait le démon quand nous succombons au péché sans pouvoir bénéficier d’une rencontre avec Dieu dans la confession! Quand j’ai demandé à mon amie si cette expérience l’avait affectée, et si elle l’avait rendue triste, elle m’a répondu ironiquement : « Et pourquoi devrais-je être triste? Au contraire, c’est ce qu’il pouvait m’arriver de mieux puisque ça m’a libérée de ce problème ! »
Mais elle mentait, parce qu’elle n’est jamais revenue comme elle était auparavant ! Un peu de temps après, elle est devenue dépressive ! Une dépression terrible ! … Alors elle s’est mise à prendre du LSD et, naturellement, comme j’étais sa meilleure amie, elle m’en a offert mais j’ai eu peur. D’une part, j’aurais bien voulu essayer ça parce que apparemment cette drogue vous donne des sensations de bien-être comme si on volait ou comme si on était sur un nuage et bien d’autres sensations merveilleuses qui attisaient ma curiosité… Mais je ne pouvais pas ! J’avais peur et je lui ai dit non, parce que l’odeur de la drogue serait restée sur moi ; et ma mère, qui avait le nez fin s’en serait vite aperçue et m’aurait sans doute tuée!
Je ne l’ai pas essayée ! Le Seigneur me montrait, maintenant, que ce n’était pas par crainte de ma mère que je ne l’avais pas essayée, mais par la Grâce de Dieu, parce que j’avais eu une mère qui priait, et sa prière du chapelet m’avait soutenue, et m’avait empêchée de m’avilir par de pareilles bassesses.
Toutefois mes amies n’étaient pas contentes, elles ont commencé à argumenter avec moi et à essayer de me convaincre, mais elles ont été très déçues de mon refus… Mais je ne pouvais pas, je ne pouvais tout simplement pas ! C’était une des nombreuses grâces que j’avais reçues d’une mère profondément dévote, qui avait prié Dieu pour moi et qui avait toujours vécu en union avec le Seigneur.
La perte de la virginité – ce qu’est l’avortement
Treize années se sont écoulées, puis 14, 15 et je suis arrivée à ma seizième année. C’est à cet âge que j’ai connu mon premier amour et nous avons commencé à nous courtiser! J’ai commencé à subir la pression de mes copines, parce que, étant encore vierge, j’étais considérée comme le mouton noir du groupe. Maintenant que j’avais un copain, on me faisait subir une pression psychologique insupportable! Je leur avais promis que lorsque j’aurais un ami, alors oui, je serais consentante à avoir des relations. Mais pas avant !! … Maintenant, je n’avais plus d’excuses ! J’ai dit à mon amie Estella : « Mais… Et si je deviens enceinte comme toi ? » Elle m’a répondu là-dessus ne t’en fais pas puisque maintenant il y a d’autres moyens pour prévenir une grossesse comme par exemple les préservatifs. Dans son temps il n’y avait que la pilule mais maintenant il n’y avait plus de problèmes. Elle m’a dit qu’elle me donnerait 5 pilules que je devais prendre le même jour, et d’utiliser en même temps un préservatif… Et qu’ainsi rien n’allait m’arriver.
Je me suis senti mal à l’idée de devoir garder cette promesse, mais je n’ai pas voulu me quereller avec mes amies.
Quand la chose s’est finalement produite… Je me suis rendue compte que ma mère avait raison, quand elle m’avait dit qu’une fille qui perd sa virginité s’éteint intérieurement. C’est exactement ce que j’ai ressenti : quelque chose venait de mourir en moi…. comme si j’avais perdu quelque chose que je ne pourrais plus jamais récupérer. Cette sensation est demeurée en moi accompagnée d’une énorme tristesse. Je ne sais pas pourquoi on dit que le sexe est une belle chose ! Je ne sais pas pourquoi les jeunes disent qu’ils éprouvent du plaisir ! Personnellement je n’ai pas trouvé ça si extraordinaire! Dans mon pays, en Colombie, on voit tellement de publicité à la TV concernant les pratiques sexuelles sécuritaires, les préservatifs et les condoms, que ça encourage leur l’utilisation. La sexualité est tellement exploitée que ça me rend énormément triste de voir tout ça! Si seulement on savait! Si seulement on savait…
Dans mon cas, je vous assure, j’avais une peur énorme de retourner à la maison de crainte que ma mère puisse s’apercevoir de ce qui était arrivé! Jamais plus encore je ne pourrais la regarder en face sans qu’elle lise dans mes yeux ce que j’avais fait! J’ai senti de la colère et le besoin de me rebeller, contre moi-même et contre mes amies, pour ce moment de faiblesse, pour avoir fait ce que je ne voulais pas faire et que j’avais fait simplement pour leur plaire.…
Je dois vous dire que, malgré les conseils de mon amie Estela, et en dépit de toutes les précautions que j’avais prises, je suis devenue enceinte à mes premières relations sexuelles! Essayez d’imaginer l’affolement d’une fille de 16 ans qui se retrouve soudainement enceinte! (sanglots). J’ai commencé à observer beaucoup de changements dans mon corps…Même au beau milieu de la peur qui m’envahissait, et malgré toute cette crainte, j’ai commencé à ressentir de la tendresse pour cette créature que je portais en mon sein !
Quand j’ai mentionné ça à mon fiancé – plus tard devenu mon mari – il a été surpris. J’espérais qu’il me dise que nous devrions nous marier ! J’avais 16 ans et il en avait 17. Mais il m’a répondu que cette grossesse allait perturber notre vie et que c’était préférable que je me fasse avorter. ! Très inquiète, très triste, je suis allée chez mon amie Estela, et à elle m’a dit : « Ne t’inquiète pas ! Ce n’est rien! Rappelle-toi que je suis déjà passée par là à plusieurs reprises ! J’étais un peu un triste la première fois, la deuxième fois c’était déjà plus facile, et rendue à la troisième fois tu ne sens plus rien ! » Mais pouvez-vous imaginer me voir arriver à la maison et que ma mère me voit avec une telle blessure ? Elle me tuerait ! « Ne t’inquiète pas, maintenant les blessures sont beaucoup moins grandes. L’incision que tu as vue sur moi était énorme parce que ma grossesse était déjà très avancée, mais dans ton cas, elle est toujours très petite, ne t’inquiètes pas! Rien ne t’arrivera et ta mère n’y verra rien! »
Ah, mes frères, quelle tristesse ! Quelle immense douleur ! Cette abominable façon que le diable a de nous faire voir les choses! … Comme si ce n’était rien du tout, une chose sans importance! …
Comme si un avortement provoquait la chose la plus naturelle au monde ! Au contraire, même les simples d’esprit se sentent mal ! Que l’acte sexuel doit être accompli sans aucun remord, sans qu’il y ait faute ! Mais savez-vous pourquoi le malin agit comme ceci ? Pourquoi il nous incite à faire ça? Parce qu’entre autres il a besoin de sacrifices humains! En fait, pour chaque avortement provoqué Satan acquiert encore plus de puissance.
Personne ne peut imaginer la consternation, la crainte et le sentiment de culpabilité qui m’habitait à mon arrivée dans cet hôpital, (une bonne distance de ma maison) pour me faire avorter! Le docteur m’a donné un anesthésique. Mais quand je me suis réveillée, je n’étais plus la même ! Ils avaient tué cette petite créature, et je suis morte avec elle ! (sanglots).
Vous savez, le Seigneur m’a fait voir dans le Livre de la Vie ce que nous ne voyons pas avec les yeux du corps, et ce qui s’est vraiment produit quand ce médecin m’a avorter J’ai vu le médecin qui, avec une sorte de pince, a saisi le bébé et l’a brisé en petits morceaux. A cet instant, le bébé crie avec une telle force ! Même si une minute ne s’est pas encore écoulée depuis le moment de la fécondation, ce bébé possède déjà une âme adulte. Nous pouvons employer la pilule du lendemain, ou quelque autre moyen que ce soit, il n’en reste pas moins que nous assassinons un bébé possédant déjà une âme adulte, et complètement formée : parce que l’âme ne se développe pas comme un corps humain, mais elle est créée par Dieu à l’instant même où l’ovule entre en contact avec le sperme, et à ce moment précis ! J’ai vu en effet dans le Livre de la Vie, comment notre âme, dès que les deux cellules se touchent, génère une étincelle d’une éclatante lumière, et cette merveilleuse lumière m’a paru comme étant un soleil venu du Soleil de Dieu le Père. Dans un court instant, l’âme créée par Dieu est déjà adulte, mature, à son image et à sa ressemblance. ! Ce bébé, une effusion du Coeur de Dieu, occupe une immense place dans le Saint Esprit!
Immédiatement après la fécondation, le sein d’une mère s’illumine soudainement de la splendeur de cette âme et de son union avec Dieu. Au moment de la déchirure… J’ai vu comment le Seigneur a sursauté, quand cette âme a été arrachée de Ses Mains. Lorsqu’on l’assassine, le bébé pleure tellement que tout le ciel en tremble ! Dans mon cas, quand j’ai tué mon bébé, je l’ai entendu pleurer beaucoup, mais avec une telle intensité ! J’ai aussi aperçu Jésus sur la Croix qui pleurait et souffrait pour cette âme, et pour toutes les autres âmes qui sont avortées ! Le Seigneur pleure du bois de sa Croix et sa souffrance est atroce et sa peine si grande … ! ! ! Si vous aviez vu, personne n’aurait plus le courage… de provoquer un avortement (sanglots).
Maintenant je vous le demande, combien d’avortements sont pratiqués dans le monde ? Chaque jour ? Chaque mois ? … Saisissez-vous la portée réelle de notre péché ? La souffrance et les peines qu’il cause à notre Dieu ? … Et combien grande est sa miséricorde, son amour pour nous malgré la monstruosité de nos péchés ? Comprenez-vous la souffrance que nous nous infligeons à nous-mêmes, et comment le malin prend possession de notre vie?
L’avortement est le péché le plus grave ; il est le plus terrible de tous
Chaque fois que le sang d’un bébé est ainsi répandu c’est un holocauste à Satan qui acquiert toujours plus de puissance. Et cette âme pleure, et je le répète encore, il s’agit ici d`une âme adulte entièrement mature, quoiqu’elle n’ait pas encore ni yeux, ni chair et que son corps ne soit pas encore entièrement développé.… Elle est déjà complètement adulte. Et la force de son cri est si grande quand on la tue que le ciel tout entier en est dévasté. Au contraire, pour Satan, c’est un cri de jubilation et de triomphe qui se fait entendre en enfer. La seule comparaison qui me vienne à l’esprit serait les finales mondiales d’un championnat de football: imaginez toute cette même euphorie mais dans un énorme stade, si immense qu’on en perd de vue toutes les limites et rempli de démons hurlant comme des fous leur triomphe.
Ces mêmes diables, ont alors rejeté sur moi le sang de ces bébés que j’avais avortés ou que j’avais contribué à faire massacrer, et mon âme est devenue noire, complètement noire.
Après ces avortements, je croyais qu’à partir de ce jour je n’avais plus de péchés… au lieu de cela, et c’est la chose la plus triste, Jésus m’a aussi fait voir comment dans ma planification de naissances je tuais… Savez-vous pourquoi ? J’utilisais un stérilet (un dispositif intra-utérin) comme contraceptif. Et ce dès ma seizième année jusqu’au jour où j’ai été terrassée par la foudre! Je le retirais seulement lorsque je voulais devenir enceinte (une fois mariée) après quoi je le remettais en place.
J’aimerais dire à toutes les femmes qui utilisent ces stérilets : oui, ces dispositifs peuvent entraîner des avortements ! Je sais qu’il arrive à beaucoup de femmes – parce que la chose m’est également arrivé – d’apercevoir à l’occasion durant leurs menstruations des caillots sanguins plus gros qu’à l’ordinaire accompagnés de douleurs plus fortes que la normale. Souvent, lors d’une visite chez le médecin, celui-ci ne donnera pas beaucoup d’importance à cet incident : il prescrira au plus un calmant ou une injection si la douleur est trop intense, en nous disant de ne pas s’inquiéter inutilement et que tout est normal; puisqu’il ne s’agit que d’un corps étranger, il n’y a donc aucun problème là. Mais au lieu de cela savez-vous ce que c’est vraiment ? C’est un micro-avortement, micro !!! Oui ! Un micro-avortement. Les dispositifs intra-utérins sont reconnus pour provoquer des micro-avortements, parce que dès que l’ovule et le sperme s’unissent, comme je vous ai déjà dit, dès ce même instant une âme est déjà créée, qui n’a nullement besoin de se développer puisqu’elle est déjà adulte: ces dispositifs ne permettent pas à l’ovule fertilisé de s’implanter dans l’utérus qui par conséquent meurt. Cette âme est expulsée! ! Nous sommes donc en présence ici d’un micro-avortement. Un micro-avortement est une âme adulte, complètement formée, qui n’a pas été autorisée à vivre. C’était très pénible de voir combien de bébés sont fertilisés pour être ensuite expulsés. Ces petits rayons de soleil, provenant du Soleil de Dieu le Père, ces étincelles divines, sont incapables de s’agripper à l’utérus dû au stérilet. Comme ces âmes pleurent, alors qu’elles sentent qu’on les arrache des mains de Dieu le Père parce qu’elles ne réussissent pas d’elles-mêmes à s’implanter dans l’utérus !!! C’était horrible à voir… ! Une scène épouvantable…! Et le pire c’est que je ne pouvais pas dire que je ne le savais pas!
Quand j’allais à la messe je ne prêtais pas attention à ce que le prêtre a disait. Je n’écoutais même pas, et si on m’avait demandé quels versets de l’Évangile on venait de lire, je n’aurais même pas su quoi répondre. Vous devez sûrement savoir que les démons sont présents même à la messe, afin de nous distraire, nous inciter au sommeil et pour nous empêcher d’écouter. Eh bien, pendant une de ces messes où j’étais totalement distraite, mon ange gardien m’a secouer en attirant mon attention pour que j’écoute ce que le prêtre disait : Je l’ai entendu parler précisément au sujet des stérilets ! Il a justement dit qu’ils pouvaient provoquer l’avortement, et que toutes les femmes qui les utilisaient comme contraceptif, avortaient réellement ; que l’église défend la vie, et que quiconque ne défend pas la vie ne peut pas recevoir la communion ! Par conséquent, toutes les femmes qui emploient cette méthode, ne peuvent pas recevoir la Communion!
Ces mots, je les avais si bien entendus que je suis devenue furieuse contre ce prêtre! Mais qu’est-ce que ces prêtres ont dans la tête ? Avec quel droit ? ! En ce domaine, l’église est loin d’être à l’avant-garde ! Et c’est la raison pour laquelle les églises sont vides ! Naturellement, elles ne suivent pas les avancées de la science ! Mais pour qui se prennent-ils, ces prêtres ? Pensent-ils être capables de nourrir tous les enfants que nous pourrions avoir ? … J’ai quitté l’église, enragée !
Malheureusement, puisque que je passais en jugement devant Dieu je ne pouvais pas Lui mentir en disant que je ne le savais pas! En fait, malgré les paroles de ce prêtre auxquelles je n’avais prêté aucune attention, j’avais quand même continué à employer le stérilet. Combien de bébés avais-je ainsi tués ? … C’était là la raison pour laquelle j’étais constamment déprimée ! Parce que mon utérus, au lieu d’être une source de vie, était devenu un cimetière, un « abattoir » de bébés ! Réfléchissez à cela : une mère, à qui Dieu a concédé le don merveilleux de donner la vie, de pouvoir prendre soin de son propre bébé, de pouvoir le protéger de tout et de tous, cette même mère, possédant pareils dons, assassine son propre enfant… !
Le diable, avec sa stratégie maléfique, a poussé l’humanité jusqu’à massacrer ses propres enfants. Je comprends maintenant pourquoi je vivais dans un état dépressif continuel, remplie de tristesse, de rancœur et d’amertume, sans cesse mécontente et de mauvaise humeur, impolie et grossière, toujours frustrée avec tout et chacun. De toute évidence, je m’étais transformée, sans le savoir, en une machine pour tuer des bébés, et pour cette raison, je sombrais de plus en plus dans l’abysse. L’avortement, lorsque volontairement provoqué, est le pire de tous les péchés, parce que tuer un enfant encore dans l’utérus de sa mère, tuer une petite créature innocente et sans défense, c’est donner de la puissance à Satan. Des profondeurs de l’abîme Satan nous donne ses ordres parce que nous répandons le sang innocent ! Un bébé est semblable à un agneau innocent, pur et sans tache… Et qui est cet agneau sans tache ? C’est Jésus ! Au moment de sa création, le bébé est l’image de Jésus! Le fait que ce soit la mère elle-même qui tue son propre enfant, laisse sous-entendre un lien profond avec l’obscurité, suggérant que plus de diables et de démons pourraient sortir des profondeurs de l’enfer pour détruire et étrangler l’humanité. C’est comme si on enlevait les scellés… Scellés que Dieu a mis en place pour empêcher le mal de s’échapper, mais qu’à chaque avortement, ces liens sont rompus… Et alors ces horribles larves sortent, faisant place à plus en plus de démons … Ils sortent pour chasser et persécuter l’humanité, en nous faisant esclaves de la chair, du péché, de toutes ces mauvaises choses que nous voyons, et nous en voyons toujours plus. C’est comme si nous donnions la clé de l’enfer aux démons pour mieux les laisser s’échapper. Et plus de démons s’échappent, démons de la prostitution, du sexe, du Satanisme, de l’athéisme, du suicide, de l’indifférence… de tous ces maux que nous voyons autour de nous. Et le monde devient plus mauvais de jour en jour…Pensez combien de bébés sont tués chaque jour : et tout ça est dû au triomphe du malin ! Sachez que le prix de ce sang innocent, c’est le nombre de ces diables en dehors de l’enfer se multipliant constamment; et circulant librement parmi nous ! Mettons-nous à l’abri ! … Nous péchons même sans nous en rendre compte ! Et notre vie se transforme en enfer, avec des problèmes de toutes sortes, avec des maladies, avec tant de maux qui nous affligent ; tout ceci est l’action pure et simple du diable dans notre vie. Mais c’est nous, nous seuls qui ouvrons les portes du mal, avec notre péché, et nous le laissons circuler librement dans notre vie. Et l’avortement n’est pas notre seul péché ! … Mais c’est un des pires péchés. Et alors nous avons le culot de laisser porter le blâme sur Dieu pour toute cette misère, pour autant de honte, pour autant de maladies et de souffrance !
… Mais Dieu, dans son infinie Bonté, nous a donné et nous donne toujours le sacrement de Pénitence, grâce auquel nous avons la possibilité de nous repentir de nos fautes et de laver notre péché dans la confession, brisant ainsi les liens qui nous tiennent prisonniers de Satan, et de son influence dans notre vie. De cette façon nous avons l’opportunité de purifier notre âme. … Mais moi, je ne l’avais pas fait !
Mauvais conseils
Combien de fois tuons-nous, aussi spirituellement ? ! Combien d’entre nous se préoccupent de savoir si nos propres enfants ont des vêtements à porter, s’ils mangent à leur faim, s’ils peuvent étudier… ? Et s’ils tombent malades, nous courons immédiatement voir le médecin… Mais combien de nous, souvent, tuons nos enfants ? Il y en a tellement qui sont tristes, ou pleins de colère, de frustration, parce qu’ils n’ont pas de père ni de mère près d’eux, qui sont privés de l’amour de leurs parents. Pouvez-vous imaginer une femme qui, par exemple, se présenterait à l’église en disant : « Je vous remercie, mon Dieu, de ces enfants si bons que vous m’avez donnés ; ils sont si bons, mais si bons, que depuis que leur père m’a laissée, ils le détestent et n’aiment que moi ! » Vous savez ce que cette mère serait en train de faire ? Elle serait en train de tuer ses enfants spirituellement. Parce que détester c’est tuer! Combien de fois empoisonnons-nous nos enfants ? ! Vous ne pouvez pas imaginer quelle peine vous faites à Dieu lorsque vous aliénez volontairement vos enfants à l’endroit de leur père ou de leur mère ! Dieu ne permet pas cela !
Jésus m’a démontré que j’étais une abominable assassine, parce que non seulement j’avais péché en m’avortant, mais également parce que j’avais financé beaucoup d’avortements. Voilà, par la puissance que l’argent me procurait, je m’étais faite complice de ces avortements. J’avais l’habitude de dire, en effet : les femmes ont le droit de rester enceintes ou pas ! … J’ai regardé dans mon Livre de la Vie… Comme cela me faisait mal de voir ce que j’avais fait des années plus tard, quand je suis devenue adulte ! Quand nous portons un poison à l’intérieur de nous, nous ne pouvons pas donner aux autres quelque chose de bon, et tous ceux qui nous approchent sont détruits. Quelques jeunes filles, dont trois de mes cousines et la fiancée de mon cousin, venaient souvent chez moi. Étant la personne qui avait de l’argent, je les invitais et leur parlais de la mode, du « charme », de la façon d’exhiber son corps pour être plus attrayante, et je leur prodiguais de multiples conseils. Voyez comment je les prostituais ! Je prostituais ces filles encore toute jeunes ! C’était un autre péché horrible, en plus de l’avortement. Je les ai prostituées, parce que je leur donnais ces conseils : « Ne soyez pas ridicules, les filles, ne portez pas attention à ce que vous disent vos mères au sujet de la chasteté et de la virginité : elles sont vieux jeu et complètement démodées. Elles parlent de la bible, vieille de 2000 années… Et puis, ces vieux prêtres, qui ne veulent pas se mettre à jour, ils vous parlent de ce que le pape dit, mais le pape est également démodé ». Pensez à tous ces conseils empoisonnés que je donnais à ces filles. Je leur disais qu’elles pouvaient disposer de leur corps à leur guise, mais qu’elles devaient faire très attention pour ne pas devenir enceintes… Et je leur ai enseigné la méthode à suivre pour ne pas le devenir.
L’amie de mon cousin, qui était âgée de 14 ans, est arrivée un jour à ma clinique externe en pleurant à chaudes larmes. Elle me dit : « Gloria, je suis encore adolescente et me voilà déjà enceinte ! » Je lui ai presque crié : « Petite sotte, ne t’ai-je pas enseigné ce qu’il fallait faire ? ! » Et elle m’a répondu : « Oui, oui, mais ça n’a pas marché ! »
Savez-vous ce que Dieu attendait de moi, à ce moment précis ? Que je porte secours à cette fille pour l’empêcher de sombrer dans l’abysse afin qu’elle ne se fasse pas avorter. L’avortement est comme un courant qui vous entraîne, qui cause des souffrances de part et d’autre, parce que, en étant l’assassin de votre enfant, vous vous retrouvez éventuellement devant un sentiment de grand vide et de profonde détresse. Malheureusement pour cette fille, au lieu de lui parler de Jésus, de la réconforter et de la soutenir, je lui ai donné de l’argent pour se faire avorter ! Dans un endroit sûr, évidemment, pour qu’elle ne subisse pas de préjudice physique.… Toutefois il en est résulté un préjudice spirituel grave qui l’a accompagnée durant le reste de sa vie.
J’avais financé beaucoup d’autres avortements comme celui-ci. Mais j’avais toujours l’audace de prétendre devant le Seigneur que je n’avais pas tué, que j’étais bonne, que j’étais catholique, qu’il n’était pas exact de dire que je ne devais pas rester dans cet endroit infernal… !
En outre, les personnes que je n’avais pas aimées, je les avais détestées et hais, et j’avais parlé en mal d’eux. J’étais une personne fourbe, hypocrite, et également une assassine : parce que ce n’est pas seulement avec des armes qu’on tue une personne. Détester, calomnier, envier, ridiculiser, faire le mal sont autant d’autres manières de tuer.
Réparons nos péchés
Comme j’ai déjà dit, aux yeux de Dieu l’avortement est le pire des péchés. Bien des gens me demandent comment peut-on réparer ce péché qu’est l’avortement. En fait, nous ne pouvons pas redonner la vie à ce bébé ; mais dans l’église catholique nous profitons d’une immense bénédiction ! Le sacrement de Pénitence. Dans la confession, Dieu nous pardonne, et ce que le prêtre délie sur la terre, est délié également dans le Ciel. Rendons Gloire à Dieu, pour cette bénédiction ! Béni soit le Seigneur pour sa Bonté ! … Dieu nous pardonne, mais se rappelle de ce que Jésus a dit à la femme adultère : qu’elle aille en paix, mais qu’elle ne péche plus ! « Va en paix mais ne péche plus ».
Un autre acte de réparation est le « baptême d’intention ». Soit de baptiser des bébés, comme le prêtre l’a fait aujourd’hui, dans cette célébration, de sorte qu’ils puissent sortir des Limbes. Voyez la sagesse de l’église catholique ! Ces bébés entrent dans la gloire de Dieu ! Ce sont maintenant de petits anges, qui prient et intercèdent pour notre salut. On peut voir la beauté de «l’économie » de Dieu ! Voyez comment Dieu transforme tout pour notre bien ! Rien n’est perdu ! Et quand on évangélise en éduquant sur l’avortement, et qu’un bébé est sauvé, cela constitue également une réparation ! Quand une femme avorte, au delà de demander le pardon de Dieu dans la confession en promettant de ne plus avorter, elle peut également contribuer à faire éviter d’autres avortements par d’autres femmes : en agissant ainsi, elle fait grandement réparation pour son péché ! Ceci constitue également un geste expiatoire !
Mon manque d’amour de Dieu
Ma relation avec Dieu laissait beaucoup à désirer. Pour moi, Dieu était celui à qui je me confiais seulement lorsque j’avais un problème. Souvent, lorsque cela arrivait je courrais lui demander son aide. La plupart du temps, il s’agissait d’un problème économique ! Entre moi et Dieu, c’était une relation de nature purement économique, Un genre de « guichet bancaire » ! J’y déposais une prière et une supplication pour que Dieu puisse m’envoyer de l’argent ! Je voulais que Dieu m’aime et me donne tout à la fois, vraiment tout, mais selon mes propres conditions! Et que personne ne vienne me dire qu’en agissant ainsi je me comportais en pécheresse, parce que je ne l’appréciais pas ! Le diable avait endormi ma conscience ! Souvent, quand j’avais un problème d’argent et que je passais devant une image de l’Enfant Jésus en sortant de l’église, je touchais sa petite main en lui disant : « Écoute-moi ! Donne-moi de l’argent, j’en ai besoin »
Tout comme on fait avec Bouddha : on lui gratte l’estomac en lui demandant de l’argent ! C’est ce que je faisais avec l’Enfant Jésus ! Imaginez mon arrogance ! Quel manque de respect flagrant ! Et le Seigneur m’a fait voir combien mon insolence et mon manque de respect l’avaient fait souffrir ! Quelle peine et quelle honte je ressentais, maintenant ! L’argent arrivait, oui, mais disparaissait aussitôt ! C’était comme si, plus je me sentais déprimée plus je me trouvais devant rien. À la fin je me retrouvais sans cesse dans une situation économique toujours plus mauvaise que la première.
Les choses étant ce qu’elles sont, une dame m’a raconté avoir vécu une expérience semblable mais qu’elle s’était adressée à un pasteur protestant que quelqu’un lui avait recommandé et tout était allé pour le mieux! En entendant cela, je lui ai aussitôt demandé où je pourrais trouver ce pasteur, parce que j’aurais voulu le voir dès que possible ! … Voyez mon manque de loyauté !
Je suis donc allée chez ce pasteur qui a prié pour moi en imposant ses mains sur ma tête et qui m’a fait communier à la façon des protestants. Pensez-y bien, je recevrais déjà le Corps et le Sang du Seigneur, dans ma religion catholique et là on m’incitait à recevoir la communion comme si c’était la première fois !
Leurs célébrations étaient très animées: ils sautaient, applaudissaient… Je me suis dit en moi-même : ce qu’ils peuvent être barbants et rasants nos prêtres catholiques avec leurs messes ennuyantes… Il n’y a aucune comparaison avec ces gens, qui savent nous mettre à l’aise et nous rendre si joyeux. !
Ces gens-là ne croient pas aux images, et disent que la vénération des images est de l’idolâtrie. Alors donc, je ne m’agenouillais plus devant le crucifix, parce que c’était de l’idolâtrie. Quand j’ai commencé à aller à ces églises évangéliques, j’avais une voisine, une vielle dame très pauvre, qui demeurait en face de chez moi. Souvent je l’aidais en lui donnant l’argent nécessaire pour payer ses comptes d’électricité et d’eau et parfois même je faisais quelques emplettes d’épicerie pour elle. Comme vous pouvez l’imaginer, cette vieille dame était très attachée à moi !
Mais lorsque nous n’avons pas Dieu en nous, même nos bonnes œuvres deviennent mauvaises tout comme nos péchés.
Comme je disais auparavant, quand j’ai commencé à fréquenter les évangéliques j’aimais beaucoup leur façon de faire dans les églises ; en plus de réussir à créer une atmosphère joyeuse dans leurs célébrations, ils réussissaient aussi à maintenir des liens solides entre les membres de leur communauté.
Toutefois, cette vieille dame était catholique, et je me suis servi de l’amitié qu’elle avait pour moi, pour finalement réussir à la convertir au protestantisme et donc à détruire sa foi. Bref, grâce à mes conseils et aux idées que je lui avais mises dans la tête elle mourut sans recevoir les derniers sacrements. Elle a refusé de les recevoir, parce qu’elle ne croyait plus en leur importance. Voyez comment nous pouvons influencer ceux qui nous entourent! Quand le malin nous habite, nous finissons par en attirer d’autres avec nous et à les entraîner à commettre les mêmes erreurs que nous. Vous saisissez maintenant tout le mal que j’ai pu faire à cette dame!
Mais quand ce pasteur protestant m’a demandé de payer la dîme, je suis devenue furieuse; en fait, durant cette même période, j’avais déjà déclaré faillite et, pour ajouter à mes difficultés financières, voilà que l’église évangélique me demandait de leur verser 10% de mes revenus ! … Le coup de foudre pour le protestantisme s’est vite dissipé.
Le 6ème commandement : l’adultère
En ce qui touche ce commandement, je me suis dit, fière de moi-même : on ne pourra pas me prendre en défaut, parce que je n’ai jamais eu d’amant. J’ai toujours été fidèle à mon mari!
Après m’être mariée je n’ai même jamais donné un baiser à un autre homme, sauf à mon mari. Mais le Seigneur m’a fait voir que j’avais trop souvent exhibé mon corps avec impudeur, montrant mes seins nus, portant des tenues moulantes et autres vêtements aguichants…. Je pensais que les hommes me regardaient simplement pour admirer ma silhouette féminine … Mais le Seigneur m’a fait voir que je les induisais à pécher parce qu’il n’était pas du tout question d’admiration comme je croyais, mais de provocation, et c’est moi qui les provoquait. Je commettais l’adultère, en exhibant ainsi mon corps. Je n’avais pas compris la sensibilité masculine. Je croyais qu’ils pensaient comme moi et qu’en me regardant ils diraient : « Quelle belle silhouette de femme ! » Au contraire ils péchaient à cause de mon geste impudique. Je n’étais pas infidèle pour m’être jetée dans les bras d’un étranger mais pour m’être prostituée en esprit. Pire que ça, j’avais pensé me venger de mon mari si jamais il m’était infidèle et j’avais conseillé à d’autres femmes d’en faire autant si jamais elles découvraient que leurs maris les avaient trahies. « Ne faites pas l’idiote ! Défendez-vous, ne vous laissez pas faire. Montrez leur ce que vous valez ! C’est pour cela que les hommes nous dévalorisent et nous marchent dessus, nous les femmes ! » Vous saurez, qu’avec de pareils conseils, mes amies et moi avions réussi à entraîner une de nos amies à se séparer de son mari. Elle avait surpris son mari dans son bureau en train d’embrasser sa secrétaire. Nous, avec nos conseils, nous ne l’avions pas laissée se réconcilier, quoiqu’elle fût entièrement repentante et qu’elle lui ait demandé pardon. Elle voulait vraiment oublier cet incident parce qu’elle l’aimait véritablement : mais nous, nous ne lui avons pas permis de lui pardonner. Éventuellement, ils ont obtenu le divorce, et deux ans après elle s’est remariée civilement avec un Argentin. Comprenez-vous ? En donnant des conseils de cette façon, je me comportais intérieurement comme une adulteresse. Jésus m’a montré, et j’ai bien compris, combien les péchés de la chair peuvent être abominables, parce que la personne se condamne elle-même, même si le monde extérieur affirme que tout est bien.
Dans toute ma vie je n’ai eu qu’un seul homme, mon mari ; mais les péchés sont également dans les pensées, les mots, les actions : c’était très triste et regrettable de voir tout le mal que le péché et l’adultère de mon père avaient causé à notre famille. Dans mon cas, son péché m’avait rendue amère, pleine de ressentiments ; j’avais développé de la rancœur envers les hommes tandis que mes frères étaient devenues les copies fidèles de mon père. Le seul fait de sentir leur virilité les rendait heureux. Ils étaient macho et coureurs de jupons, ils buvaient et ne réalisaient pas le mal qu’ils faisaient endurer à leurs propres enfants. Pour cette raison mon père pleurait et souffrait énormément dans le purgatoire en voyant toutes les conséquences de son péché et l’exemple qu’il avait laissé à ses enfants.
Nous nous condamnons nous-mêmes par la promiscuité, parce que c’est de vivre comme si nous étions des animaux : des souris, des chiens… ici et là…
Le 7ème commandement : tu ne voleras pas
Calomnier c’est aussi voler. Imaginez si j’avais dit à Dieu que je n’avais jamais volé. Je me considérais honnête : mais effectivement j’avais volé Dieu ! J’avais été créée et j’étais née afin d’aider à créer un monde meilleur, pour contribuer à l’élargissement du Royaume du Ciel sur la terre. Mais, en plus de ne pas avoir rempli cette mission, j’avais donné de mauvais conseils et fait du tort à beaucoup de personnes. Je n’avais pas su utiliser les talents que Dieu m’avait donnés. Donc je m’étais rendue coupable de vol, clairement j’avais volé ! De combien de personnes avais-je terni la réputation en volant leur bon nom par des calomnies et des médisances ? Vous ne pouvez pas imaginer combien graves sont les péchés dus à notre mauvaise langue ! … Et de quelle manière doit-on faire réparation…
Comment réparer l’honneur de quelqu’un, après avoir répandu des faussetés à son sujet ? Comment rétablir la réputation d’une personne ? ! Oui c’est difficile ! C’est pourquoi dans le purgatoire, ceux qui ont causé du mal à quelqu’un par des propos diffamatoires ont beaucoup à souffrir. Presque tout le monde se sert de la parole pour dénigrer, détruire, offenser et porter atteinte au bon renom des gens. Ces mauvaises langues, en cet endroit, sont sujettes à de grandes souffrances ! Elles souffrent la peine du feu !!! Un feu actif, pénétrant, un supplice inimaginable. Le Seigneur m’a montré comment nous nous trompons, dans les jugements que nous portons sur autrui. Alors que, par exemple, nous regardons avec mépris une prostituée, le Seigneur la regarde avec un amour infini, une infinie miséricorde. Il voit à l’intérieur d’elle, il connaît sa vie entière, et sait ce qui l’a menée à la prostitution. Force nous est de reconnaître que bon nombre d’entre elles vivent de cette façon en raison de nos péchés, de notre mépris et en raison de notre manque d’amour pour notre prochain. Quelqu’un de vous n’a-t-il jamais tendu sa main à une prostituée pour l’aider ? Ou à une personne prise en flagrant délit de vol ? Nous passons notre vie à poser des jugements, à voir les défauts des autres, leurs erreurs, et à les condamner. Mais quand nous voyons quelqu’un qui est dans l’erreur, nous devrions au moins nous taire et nous mettre a genoux pour prier pour cette personne. Parfois nous ne pouvons faire davantage pour cette personne : mais Dieu le peut. Ne la jugeons pas, ne la critiquons pas, autrement nous risquerions de pécher plus qu’elle. Nous ne devons absolument pas faire de faux témoignages, ni contribuer à leur diffusion, ni porter de jugements, ni mentir parce qu’ainsi nous portons atteinte à la paix du prochain. Et faites attention, parce qu’un mensonge sera toujours un mensonge; il n’y en a pas de grands ou de petits, de verts, de jaunes ou de rouges : mentir est une faute grave et Satan est le père du mensonge.
Dans mon cas, il y avait tant de mensonges et pourquoi ? Ma vie était comme une déclaration ouverte devant Dieu et sa Lumière. Et vous ? Sachez que de l’autre côté personne ne se lève pour discuter ou argumenter… il n’y a que votre conscience et Dieu !
Pendant que je passais en jugement, par exemple, mes parents étaient là présents et pouvaient voir mes mensonges, mais ma mère ne m’a pas accusée. Elle n’a fait que me regarder mais avec une tendresse infinie. Mon pire mensonge, alors, avait été de me mentir à moi-même quand j’ai dit que je n’avais pas tué, ni volé, que j’étais une bonne personne, que je n’avais jamais fait de mal à personne et que Dieu n’existe pas ; et que j’irais au Ciel de toutes façons. ! Quelle énorme honte je ressentais maintenant !
Le Seigneur a continué à me montrer que, tandis que dans ma maison on gaspillait la nourriture, dans d’autres foyers dans le monde, les gens souffraient de faim et de malnutrition, et il me dit : « Tu vois : j’avais faim et regarde ce que tu as fait avec ce que je t’ai donné, tu l’as gaspillé inutilement. J’avais faim, et regarde ce que tu faisais, esclave de la mode et de ce que les gens pouvaient dire de toi et de ton apparence; tu achetais des produits de marque, des bijoux, tu es même allée jusqu’à débourser 150,000 pesos par injection pour être mince,.. Tu étais captive de ton corps au point de t’en faire un Dieu. Regarde combien de gens n’ont rien à se mettre sur le dos, à manger, et qui n’arrivent même pas à payer leurs factures ». … Jésus m’a montré combien de mes frères souffrent de la faim, et comment je pouvais moi aussi être responsable des famines et des conditions déplorables dans lesquelles mon pays et le monde se trouvent… Parce que nous en sommes tous responsables ! Il m’a montré pourquoi j’étais concernée par tout ceci : c’était parce que lorsque j’avais parlé en mal d’une certaine personne, cette personne avait perdu son emploi, ses moyens d’existence et ceux de sa famille, et que de plus je l’avais dépouillée de son honneur et de sa bonne réputation. Et après, comment pouvais-je faire réparation pour le mal que je lui avais causé ? ! Il m’a fait comprendre qu’il était plus facile de remettre un bien volé, puisqu’on peut facilement le retourner et ainsi la faute est effacée. Mais quand tu portes atteinte à la réputation de quelqu’un, une fois que la calomnie se soit propagée, qui peut rendre à cette personne son honneur ? On peut causer tellement de mal à cet individu, dans son travail et dans ses relations avec les autres personnes ! Des mariages sont détruits ! Tellement, mais tellement de mal peut être fait. !
Et puis encore, j’avais volé à mes enfants la grâce d’avoir une mère au foyer, une mère aimante, douce, qui aurait pu les aimer et les accompagner ! Au lieu de cela… ! La mère n’était jamais là, les enfants laissés à eux-mêmes avec la « maman » télévision, le père « ordinateur » et les jeux vidéo. Et je me considérais la mère parfaite. Je partais à 5 heures le matin et ne revenais jamais avant onze heures le soir.
Pour satisfaire ma conscience, je leurs achetais des articles de grande marque et à peu près tout ce qu’ils désiraient.
J’étais terrifiée quand j’ai vu ma mère se demander où elle avait fait fausse route…
Que devait-elle faire de plus pour notre éducation ! C’était une sainte femme, qui nous a donné et a implanté en nous les principes de vie du Seigneur; et notre père était un homme foncièrement bon. Alors je me suis dit : que vais-je devenir, moi qui n’ai jamais rien fait de tout ça pour mes enfants? Effrayée, je me suis demandée : qu’adviendra-t-il lorsque Dieu me jugera sur la façon dont j’ai élevé mes enfants ? J’ai eu peur ! Quelle peine immense je ressentais ! J’avais littéralement volé la paix à mes enfants : je le vois maintenant dans le Livre de la Vie. J’ai éprouvé une immense honte ! … Dans le Livre de la Vie nous voyons tout et toute notre vie s’y déroule comme dans un film. Quelle a été ma douleur de voir mes enfants qui disaient : « Espérons que maman arrivera tard ! Espérons qu’il y aura beaucoup de trafic et qu’elle arrivera plus tard ! Elle est si ennuyeuse, si déplaisante, et quand elle arrive elle rouspète constamment et passe sa journée entière à crier ! » Quelle tristesse, mes frères ! Un bébé de trois ans, et l’autre légèrement plus âgé s’exprimant ainsi ! Espérant que leur mère n’arrive pas ! J’ai volé à ces bébés une mère, j’ai leur ai volé la paix que je me devais de faire régner dans cette maison; je n’ai pas fait en sorte qu’ils puissent connaître Dieu et aimer leur prochain grâce à mes enseignements et à mes conseils de mère. Mais, d’autre part, je ne pouvais pas leur donner ce que je n’avais pas : je n’aimais pas mon prochain ! Et si je n’aime pas mon prochain, je n’aime pas le Seigneur non plus. . Puisque Dieu est amour…
Mentir c’est aussi voler. En cela j’étais passée maître, savez-vous? Puisque Satan était devenu mon père. En fait, vous pouvez avoir pour père Dieu, ou Satan. Si Dieu est amour, et si je suis la haine, qui est mon père ? Si Dieu me parle de pardon et d’amour pour ceux qui me font du mal, alors que, moi, je dis « ceux qui me font du mal doivent payer », je serais vindicative et menteuse, et si Satan est le père du mensonge, alors qui est mon père ? Les mensonges sont des mensonges, et Satan en est le père. Les péchés de la langue et de la parole sont terribles ! J’ai vu tout le mal que mes paroles avaient causé quand je critiquais, quand je tournais mon prochain en ridicule, quand je l’affublais de surnoms. Comment ces personnes se sentaient-elles ! Comment ces surnoms avec lesquels je me moquais d’elles pouvaient les blesser en leur créant d’énormes complexes d’infériorité, capables de les détruire. Par exemple, j’ai appelé grassette une personne qui était grasse, la faisant souffrir, et à cause de ce mot, elle a fini par se détruire elle-même.
Je vous raconterai aussi ceci pour mieux vous faire comprendre. À 13 ans, je faisais partie d’un petit groupe d’amies, auquel j’étais fière d’appartenir … un petit groupe de filles plutôt raffinées et bien renseignées. Le Seigneur m’a montré comment ce groupe « de filles supposément très bonnes » a tué spirituellement une compagne d’école. Il y avait dans la classe une grosse fille, obèse. Mes amies ont commencé à la taquiner, pour se moquer d’elle, l’interpellant par des propos et des surnoms injurieux comme le gros phoque, éléphant, et autres sobriquets. Nous nous sommes amusées à ses dépens et j’ai fait de même pour ne pas leur déplaire. Maintenant, dans le Livre de la Vie, j’ai vu comment cette pauvre fille est toujours restée marquée par des complexes en raison de son obésité. À chaque fois qu’elle se regardait dans le miroir elle se voyait de plus en plus laide. Elle a donc commencé à nous détester et à se détester elle-même. Et détester c’est mourir un peu, c’est la mort de l’âme. Prise de désespoir, cette fille, un jour, a bu une bouteille d’iode pour voir si ça pouvait la faire maigrir ! Mais savez-vous ce qui est vraiment arrivé ? Savez-vous comment cela s’est terminé pour elle ? Elle a été victime d’une forte intoxication qui l’a rendue presque aveugle ! Elle n’est donc jamais revenue à l’école à la suite de cette intoxication et nous ne nous sommes jamais souciées de savoir ce qui lui était arrivé ! Nous ne l’avons plus revue et cela ne nous intéressait même pas de savoir pourquoi !
Pour cette raison, je dois vous dire, mes frères, que les péchés commis collectivement par un groupe d’individus sont très sérieux, et sont même parmi les plus graves. Parce qu’ils sont aussi nos péchés à nous, notre péché personnel ! Le péché de cette fille, était notre péché. Le péché de la communauté est également notre péché, parce que nous n’avons rien fait pour l’éviter. Cela vaut non seulement pour nos péchés individuels, mais également pour ceux de l’humanité pour lesquels nous n’avons rien fait pour tenter de les éviter.
La puissance des mots… ! Nous avons détruit cette fille, en lui donnant des surnoms péjoratifs ; le diable s’est mis de la partie et l’a détruite, et maintenant elle peut, à son tour, en détruire d’autres par sa haine, et de cette façon l’action du malin continue à s’amplifier davantage. Là où il y a de la haine il y a le malin. C’est de cette façon que nous avons assassiné une compagne de classe. Nous avons tué son âme!
Vingt ans plus tard… J’avais une très jolie cousine ; je lui donnais des conseils, je lui ai montré comment s’habiller, comment donner de la valeur à son corps, comment se maquiller, etc. Un jour elle s’est gravement brûlée et plus de 70% de son corps était couvert de lésions. Seul son visage n’avait pas été touché. Mais il s’agissait toutefois d’un accident très grave dont elle aurait pu mourir.
Cet incident m’a rendue furieuse et je suis devenue enragée contre Dieu, à tel point que je me suis rendue à la chapelle de l’hôpital et j’ai dit : « Dieu, si tu existes, prouve-le moi ! Prouve-moi que tu existes ! Sauve-la ! » Imaginez mon insolence ! Et bien, malgré tout ma cousine a survécu. Mais elle est restée complètement brûlée, avec de graves séquelles physiques. Ses mains étaient restées déformées… c’était vraiment triste à voir. À cette époque, je m’en tirais assez bien au plan économique. Nous faisions des marches ensembles et parfois nous allions à la piscine. Mais à chaque fois qu’elle allait à l’eau, les gens protestaient en disant : « C’est dégoûtant ! Mais pourquoi ne laissez-vous pas cet avorton à la maison ? Cette créature vient ruiner notre vacance !” »
C’est ce que disaient les personnes qui la voyaient. Les gens sont parfois méchants, vicieux, égoïstes quand ils parlent de cette façon en voyant le malheur des autres. En conséquence, ma cousine a commencé à ne plus vouloir sortir de la maison, au point où elle en était venue à avoir peur des gens ! Et à la fin, elle s’est mise à détester tout le monde ! (sanglots). Quand nous manquons de compassion et que nous nous moquons du prochain d’une manière méprisante, le Seigneur nous fait réaliser à chacun le mal que nous pouvons causer. De quel droit faites-vous souffrir quelqu’un, en l’affublant de sobriquets et en l’appelant par des surnoms offensants, sans essayer de comprendre ce que vit cette personne ? Comment pouvez-vous être si cruels ? Dieu vous montrera combien de personnes vous avez assassinées par vos paroles ! Vous verrez le terrible pouvoir de vie et de mort que la parole et les mots peuvent avoir sur les âmes.
Et pourtant, si j’allais me prosterner devant le Saint Sacrement pour demander pardon de mes péchés, Dieu guérirait l’âme de ma cousine. Parce que notre Dieu est un Dieu d’Amour, et il nous ouvre les portes de sa bénédiction dans la mesure où nous fermons les portes au mal. Quand le Seigneur m’a fait passer le test des Dix commandements, il m’a démontré que même si, en paroles, je disais aimer et adorer Dieu, en réalité c’est Satan que j’adorais. Je critiquais tout ; et chacun me pointait du doigt en disant : « Ole Gloria » ! … Il m’a montré qu’en disant aimer Dieu et mon prochain, j’étais menteuse et envieuse. Il m’a montré comment je n’étais jamais reconnaissante envers mes parents, que je ne les avais jamais remercier de m’avoir permis d’acquérir une profession et de réussir dans la vie et pour tous les efforts et autres sacrifices qu’ils avaient consentis pour moi … Je n’avais rien vu de tout ceci. Dès que j’ai commencé à pratiquer comme dentiste, ils étaient devenus inférieurs à mes yeux… Tellement que j’avais honte de ma mère, en raison de sa pauvreté et de sa modeste condition. Voyez comme je pouvais être étroite d’esprit.
Dieu m’a présenté une analyse complète de ma vie entière, à la lumière des Dix commandements : il m’a montré comment je me comportais vis-à-vis mon prochain et vis-à-vis Lui, mon Dieu.
Aime ton prochain
Jamais, jamais je n’ai eu d’amour, ni de compassion pour mon prochain ou pour ceux qui m’entourent. Je n’ai jamais pensé, de la manière la plus absolue, aux malades, à leur solitude, aux enfants qui n’ont pas de mères, aux orphelins…Avec autant de bébés qui souffrent, avec tant de souffrance, j’aurais pu dire : Seigneur, laissez-moi les accompagner dans leurs peines… Et au lieu de ça non. Rien ! Mon coeur de pierre ne s’est jamais souvenu des souffrances des autres. Le pire de tout c’est que je n’avais jamais rien fait par amour pour mon prochain ! … Par exemple, au supermarché j’ai payé les achats de bien des gens qui n’avaient pas d’argent et qui étaient dans le besoin, mais je ne le faisais pas par amour : j’avais de l’argent, et ça ne me dérangeait pas de le faire. Je l’ai fait parce que j’aimais que tous les gens voient mon geste, et qu’ils puissent dire que j’étais bonne et que j’étais une sainte. Et avec quelle habilité je savais comment profiter de l’infortune des gens ! Je ne donnais rien gratuitement ! En fait, je disais : « Je fais ceci pour vous, mais en retour auriez-vous l’obligeance d’aller chez moi, à l’école de mes enfants, à telle réunion, parce que le temps me manque… porter pour moi des enveloppes, des factures de voiture… ou ceci pour moi, ou cela pour moi… » De cette façon, je manipulais tout le monde : j’effectuais des travaux charitables afin d’obtenir des faveurs en retour, et jamais parce que la personne était dans le besoin. D’ailleurs, j’adorais avoir des gens tout autour de moi, qui disaient de moi que j’étais bonne et généreuse et même une sainte : parce qu’il y en avait qui allait jusqu’à dire que j’étais une sainte et c’étaient des gens qui me connaissaient bien ! Dans ce test que Jésus m’a fait subir sur les Dix commandements j’ai vu comment tous mes maux avaient découlé de ma cupidité. J’étais aveuglée par ce désir d’avoir de l’argent, beaucoup d’argent, parce que je pensais que plus j’aurais de l’argent plus je serais heureuse. Malheureusement c’est précisément la période durant laquelle j’avais beaucoup d’argent qui a été la plus désastreuse pour mon âme, au point où j’ai même voulu me suicider. Malgré tout mon argent, je me sentais seule, vidée, amère, et frustrée. Cette cupidité, ce désir de richesses, était le chemin qui m’a conduite par la main vers le malin en me détachant et m’éloignant moi-même de la main du Seigneur. Il m’a dit : « Tu avais un dieu, et ce dieu était l’argent, et à cause de lui tu t’es condamnée toi-même. C’est lui qui a provoqué ta chute dans l’abysse en t’éloignant de ton Seigneur. ».
Quand il m’a dit « dieu argent »… Nous avions réussi, oui, à avoir beaucoup d’argent, mais plus récemment nous étions dans le rouge, criblés de dettes, et il ne nous restait plus un seul sou. Et j’ai alors crié : « Mais quel argent ? ! Ce que j’ai laissé sur terre ne sont rien d’autres que des dettes ! … »
De tous mes tests sur les Dix commandements, je n’en ai même pas réussi un ! Terrible ! ! ! Quel effroi ! ! ! Je vivais dans un chaos authentique ! … Mais comment ? …Moi? ! Moi, qui n’avait jamais tué ? ! Qui n’avait jamais nui à personne ? ! C’est ce que je pensais… Mais au contraire oui, j’avais tué tellement de personnes !
Le livre de la vie
Après ce test des Dix Commandements le Seigneur m’a montré le « Livre de la Vie ». J’aimerais avoir les mots pour décrire ce Livre. Quelle merveille! Nous pouvons y voir notre vie entière, incluant nos actions et leurs conséquences, combien bonnes ou mauvaises ces actions ont pu être, pour nous ou pour les autres; y compris nos sentiments et nos pensées, et celles des autres. Tout ça comme dans un film. Tout commence au moment de la fécondation : nous voyons notre vie se dérouler à partir de ce moment, et de là Dieu nous prend par la main et nous fait voir notre existence en entier. A l’instant même de la fécondation, il y a comme une étincelle de lumière divine, une magnifique explosion, et une âme est formée, blanche… Mais non comme le blanc que nous connaissons ! Je dis blanc parce que c’est la couleur qui se rapproche le plus de cette blancheur, mais c’est un blanc si extraordinaire qu’il est impossible d’en décrire la beauté et la splendeur par des mots… L’âme est si belle, pleine de lumière, envoûtante, rayonnante et remplie de l’amour de Dieu… Un amour de Dieu incommensurable. Je ne sais pas si vous avez jamais remarqué comment les nouveaux-nés, souvent rient seuls, et émettent des bruits insolites à travers leurs babillages. Savez-vous quoi ? Ils parlent avec Dieu ! Oui, parce qu’ils sont immergés dans le Saint-Esprit. Nous sommes également immergés dans le Saint-Esprit, avec cette différence qu’eux, dans leur innocence, savent profiter de Dieu et de sa Présence.
Vous ne pouvez pas imaginer qu’elle chose merveilleuse c’était pour moi de voir le moment où Dieu m’a créé dans l’utérus de ma mère. Mon âme portée dans la main de Dieu le Père ! Je découvrais un Dieu père tellement beau, merveilleux, tendre, attentif et affectueux, qui s’occupait de moi 24 heures sur 24 ; qui m’aimait, me protégeait et venait toujours me tendre la main avec une patience infinie quand je m’éloignais de Lui. Alors qu’Il n’était qu’Amour, Amour pur et entier, moi je ne pouvais percevoir que châtiment parce qu’il ne regarde pas la chair mais l’âme et il voyait combien je m’étais éloignée de mon salut.
Vous savez, ma mère avait été mariée pendant sept ans sans avoir d’enfants. Dans cet instant, elle semblait fort troublée en raison de la vie désordonnée que menait mon père : elle était très inquiète et bouleversée de constater qu’elle était enceinte. Elle en était grandement attristée et pleurait amèrement. Cela a eu un tel effet sur moi que je suis restée marquée intérieurement tellement que, dans la vie, je ne me suis jamais sentie aimée par ma mère ! Et pourtant elle était toujours si affectueuse, si bonne pour moi ; elle ne m’a jamais refusé son amour et son affection. Je dirais toutefois, et j’insiste sur ce fait, qu’elle ne m’a jamais vraiment aimée, et j’ai toujours vécu avec ce complexe. À cet égard, il n’y a que les Sacrements, qui sont une Grâce de Dieu, qui peuvent prendre soin de nous. À mon baptême, vous auriez dû voir les festivités et les réjouissances qui ont eu lieu dans le Ciel ! C’est une petite créature qui reçoit sur le front le Sceau des enfants de Dieu ! C’est un feu ! Le feu de l’appartenance à Jésus-Christ.
Mais j’ai vu dans le Livre de la Vie comment, alors que j’étais encore bébé, je commençais à subir les conséquences des péchés que mon père avait commis durant son mariage, ses mensonges, son alcoolisme, son infidélité et les souffrances qu’il avait fait endurer à ma mère. Tout ceci m’avait marquée profondément, et m’avait causé de mauvaises sensations, des troubles émotionnels et de comportements.
Les talents
Le Seigneur m’a dit : « Qu’as-tu fait des talents que je t’ai donnés ? …Pas ceux du monde extérieur, les fragrances, les parfums coûteux, les vêtements jamais portés !! » … Les talents ? ! Je suis venue en ce monde avec une mission : celle de défendre le règne de l’amour. Mais j’avais oublié que j’avais une âme, et aussi des talents, et bien plus encore car je me devais de demeurer entre les mains compatissantes de Dieu. Je ne savais même pas que tout le bien que j’avais négligé de faire avait causé tant de peine à Notre Seigneur. J’ai vu les talents vraiment merveilleux que Dieu m’avait confiés pour ma vie terrestre. Frères, nous avons tous une valeur immense aux yeux de Dieu. Il nous aime tous, et il aime chacun de nous en particulier. Chacun de nous a une mission particulière à accomplir en ce monde. J’ai compris que le fait que ces talents, placés par Dieu en chacun de nous, étaient entièrement pour le service du Seigneur, inquiétait énormément le diable.
Savez-vous de quoi le Seigneur me demandais de lui rendre compte avant tout? C’était de mon manque d’amour et de charité envers mon prochain, et le Seigneur m’a dit : « Ta mort spirituelle a débuté lorsque tu es devenue insensible devant la souffrance d’autrui ; et pourtant tu avais toi-même éprouvé cette souffrance. Tu étais vivante, mais une morte vivante ». Si vous pouviez seulement voir ce qu’est la mort spirituelle ! Une âme qui déteste est affreusement horrible, laide, aigrie, dégoûtante et elle est une source de désagrément et d’affliction pour tout son entourage. Il est triste de voir notre âme quand elle est noircie par le péché… J’ai vu la mienne : marquée… Mais à l’intérieur tout s’enfonçait dans l’abysse en dégageant une énorme puanteur. C’est pourquoi il y régnait une atmosphère de dépression et d’amertume. Le Seigneur m’a dit : « Ta mort spirituelle a commencé quand tu as écarté de ta vie tout sentiment de compassion envers tes frères. Lorsque tu a vu partout dans le monde les tribulations de tes frères, ou quand tu as été informée par les médias des massacres, séquestrations à travers la planète, c’était là un avertissement … Mais tu es restée impassible comme le roc ! Ta seule réaction a été de dire : oh, ces pauvres gens. Toutefois ces nouvelles ne t’ont point affligée, tu n’as rien ressenti dans ton cœur, ton cœur était dur comme de la pierre, et c’était le péché qui l’avait endurci ».
Maintenant je vais vous raconter ce que le Seigneur m’a dit concernant les talents reçus.
Je dois d’abord vous signaler que je ne regardais jamais les nouvelles à la TV, parce que les nouvelles désagréables et le nombre des décès récents ne m’intéressaient pas… Je m’intéressais seulement aux colonnes des dernières pages concernant les régimes alimentaires, l’horoscope, les attitudes et énergies mentales ou autres sujets de même nature … toutes ces choses que le diable emploie pour nous détourner et nous confondre… Le Seigneur m’a montré, dans le Livre de la Vie, comment, un jour, dans sa divine stratégie, il avait intentionnellement causé un retard dans les programmes, de sorte que quand j’ai allumé la TV les nouvelles n’étaient pas encore terminées : J’ai vu une humble paysanne qui sanglotait au-dessus du corps de son mari.
Je dois vous dire, frères, que le diable nous habitue et nous insensibilise aux peines des autres, à les voir souffrir en pensant que leurs problèmes ne nous regardent pas: ceux qui sont en difficulté devraient prendre soin d’eux-mêmes parce que leurs problèmes ne sont pas les nôtres. Et bien, le Seigneur m’a fait voir comment il était affligé de voir ces journalistes dont la seule préoccupation était de créer un impact médiatique sans être le moindrement touchés par le contenu de la nouvelle ; ils ne pensent qu’à vendre des nouvelles, sans s’inquiéter dans ce cas-ci de cette pauvre paysanne ! Quand j’ai ouvert la TV et que j’ai aperçu cette femme pleurer, j’ai éprouvé une peine profonde en voyant sa souffrance ; j’étais vraiment affligée de voir cette pauvre femme. C’était le Seigneur qui avait permis ceci ! J’ai porté attention à ce qui se disait, et je me suis rendue compte que l’endroit où ces événements avaient eu lieu était à Venadillo, Tulima : mon lieu de naissance… ! Mais immédiatement après, les émissions quotidiennes reprenaient où il était question d’un régime phénoménal, et j’ai complètement oublié cette paysanne, parce que j’étais beaucoup plus intéressée par ce régime. … je n’ai donc jamais plus repensé à cette femme par la suite !
Celui qui n’avait pas oublié la paysanne était notre Seigneur ! Il m’a fait sentir la douleur et les souffrances de cette femme, parce qu’il aurait voulu que je l’aide. C’est à ce moment que j’aurais dû utiliser les talents qu’il m’avait donnés. Il me dit : « La douleur que tu as ressentie pour elle, c’était Moi qui te demandait de l’aider. C’était Moi qui avait retardé les nouvelles de sorte que tu puisses voir et comprendre : mais tu as été incapable de plier les genoux et de prier pour elle un seul instant, pas même une seule minute ! Tu t’es laissée aveugler par ce régime alimentaire et tu ne t’es plus jamais souvenue d’elle! »
Le Seigneur m’a raconté l’histoire de cette femme et de sa famille… C’était une famille d’humbles paysans. On avait demandé à son mari d’abandonner la maison dans laquelle ils vivaient. Celui-ci avait répondu non et refusait de laisser sa maison. Des hommes étaient donc venus pour le forcer à partir. En les voyant venir pour le chasser il se rendit compte que ces hommes étaient armés et que leur intention était de le tuer. J’ai vu la vie entière de cet homme : j’ai vu et j’ai senti l’effroi et l’angoisse que cet homme pouvait ressentir ; j’ai vu comment il avait couru pour cacher ses enfants et son épouse et les mettre à l’abri sous ce qui semblait être d’énormes monceaux de terre. Je l’ai vu fuyant cet endroit pendant que ces hommes le pourchassaient. Savez-vous quelle a été sa dernière prière? « Seigneur protégez ma femme et mes petits enfants : je te les confie! » Et ils l’ont tué froidement! Il est tombé par terre raide mort. Quand ils l’ont tiré, le Seigneur m’a fait à sentir toute la douleur de cette femme et de ses petits. (sanglots)
Le Seigneur veut ainsi nous montrer la douleur que Lui-même éprouve et celle que les autres peuvent aussi ressentir. Mais nous, bien souvent, nous ne nous préoccupons que de ce qui nous concerne et nous ne nous inquiétons pas le moindrement de nos frères qui peuvent être dans le besoin! (sanglots)
Savez-vous ce que le seigneur aurait voulu de moi ? Il aurait voulu que je me mette à genoux et que je le supplie pour cette famille, pour cette maman et ses enfants ! Dieu m’aurait inspirée à savoir comment j’aurais pu les aider ! Et savez-vous comment ! Il m’aurait été relativement facile de me rendre chez un prêtre, qui habitait en face de chez moi et de lui dire ce que j’avais vu à la TV. Ce prêtre était un ami du pasteur de ce village, (Venadillo, Tulima). Il possédait une maison de pension à Bogotà et aurait pu facilement aider cette femme.
Vous savez, la première chose dont nous avons à rendre compte devant Dieu, avant même nos péchés commis, sont nos péchés d’omission ! Ces péchés sont très graves ! Vous ne pouvez pas imaginer combien ! Un jour vous verrez, tout comme moi jai vu ! Ces péchés font pleurer Dieu ! Oui, Dieu pleure, en voyant ses enfant souffrir à cause de notre indifférence et de notre manque de compassion pour notre prochain parce qu’il y en a tellement qui souffrent et nous ne faisons rien pour eux! Le seigneur nous montrera, il le montrera à chacun, les conséquences du péché de notre indifférence face à la douleur des autres. Si il y a tant de souffrance dans le monde, c’est dû à notre indifférence, notre insouciance, et la dureté de notre coeur.
Pour récapituler : cette paysanne se voyant persécutée, (puisqu’en fait on cherchait aussi à la tuer) a réussi à s’échapper avec ses enfants, et à trouver de l’aide auprès du prêtre de ce village. Le pasteur, désolé, lui a dit « Ma fille, vous devez fuir, parce que s’ils vous trouvent ils vous tueront ! »
Dans sa grande hâte, il a fait ce qui lui semblait être le mieux à faire pour elle : très inquiet, il l’a envoyée à Bogotà en lui donnant un peu d’argent et quelques lettres de recommandation !
Elle est partie en vitesse ; elle s’est présentée, avec ses lettres, dans les divers endroits que le pasteur lui avait indiqués, mais malheureusement personne n’a voulu lui porter assistance ! Et finalement savez-vous qui a accepté de l’aider? Ceux qui l’avait obligée à se prostituer !!!
Le Seigneur m’a donné une nouvelle occasion de l’aider quand je l’ai revue de nouveau quelques années plus tard! C’était un jour où je devais me rendre au centre-ville. Je détestais le centre-ville parce que c’était un endroit où l’on voit beaucoup de misère, et comme je me considérais supérieure, je n’aimais pas voir la pauvreté, l’indigence, et autres scènes semblables. Mais ce jour-là je devais vraiment y aller, et comme nous passions à travers le centre-ville, mon fils m’a demandé : « Oh ! … Maman, pourquoi cette dame est-elle habillée de cette façon, et pourquoi sa jupe est-elle si courte ? » Je lui ai répondu : « Ne regarde pas ça, ce sont des femmes de vie, qui vendent leur corps pour le plaisir, pour l’argent : ce sont des prostituées, elles sont malpropres. » Imaginez seulement! En parlant ainsi j’empoisonnais mon fils avec mes propos ! Je catégorisais sans pitié une soeur tombée dans cette situation dégradante en raison de l’indifférence des gens. Le seigneur me dit : « Les indifférents sont des tièdes, et moi je les vomis ! Une personne indifférente n’entrera pas dans le Royaume des Cieux, jamais ! La personne indifférente est celle qui passe dans le monde sans attacher aucune importance à quoi que ce soit, rien ne la touche sinon sa maison et ses propres intérêts! Ta mort spirituelle a pris naissance quand tu as cessé de t’intéresser à ce qui arrive à tes frères, quand tu n’avais plus d’intérêt que pour toi-même et ton bien-être personnel ! »
Les trésors spirituels
J’ai été appelée à l’existence pour aider à construire un monde meilleur et pour utiliser les talents, que Dieu m’avait donnés, à propager le Royaume des Cieux sur terre. Mais je ne l’ai pas fait ! … Au contraire, combien de mauvais conseils ai-je donnés, et combien de personnes ai-je entraînées à la drogue et à la ruine avec mes mauvais conseils et mes mauvais exemples ! Je n’ai pas utilisé ces talents que Dieu m’avait confiés, je n’en ai jamais fait le moindre usage! Le seigneur me demanda également : « Quels trésors spirituels m’apportes-tu ? »
Trésors spirituels ? ! Mes mains étaient vides ! Alors il me dit : « À quoi te servaient les deux appartements et les deux maisons que tu possédais, les cliniques externes que tu considérais avec grande satisfaction en tant que professionnelle ? Peut-être aurais-tu pu en apporter une seule brique ici ? À quoi te servait tout ce culte voué à ton corps, tout l’argent dépensé à le soigner, toute cette obsession à vouloir te maintenir en forme? Quel besoin avais-tu de subir toutes ces diètes qui t’ont rendue anorexique, boulimique avec toutes les souffrances que cela a pu te causer ? Tu as fait de ton corps un dieu ? Et à quoi cela te sert-il ici maintenant ? Tu étais très généreuse, il est vrai, mais tu l’étais dans le but de recevoir des éloges, pour être félicitée, pour te faire dire que tu étais bonne. Tu as manipulé une foule de gens avec ton argent pour qu’en retour on te fasse des faveurs. Dis-moi : que m’apportes-tu ici ? La faillite économique que tu as subie n’était pas une punition comme tu as pensé mais une grâce et une bénédiction. Oui, cette faillite était pour te départir de ce dieu, ce dieu que tu servais ! C’était pour t’inciter à revenir à Moi ! Mais tu t’es rebellée, tu as refusé de descendre de ton piédestal social, tu as pesté, esclave que tu étais de ton dieu « l’argent » ! Tu pensais avoir obtenu tout ceci par tes propres moyens, par tes études, parce que tu étais travaillante, combative… Mais ce n’était pas le cas, non ! Vois combien il y a de professionnels avec des titres de compétence supérieurs aux tiens ; combien sont dédiés à leur travail autant et même plus que toi : observe-les bien… On t’a donné en abondance et pour cette raison on te demande beaucoup ; tu dois donc répondre avec la même mesure »
Pensez-y bien, pour chaque grain de riz que j’avais gaspillé, je devais en rendre compte à Dieu ! Et pour chaque fois que je gaspillais inutilement la nourriture en la jetant aux ordures !
Dans mon Livre de la Vie, je me suis vue alors que j’étais encore petite et que ma famille était pauvre. Ma mère préparait souvent des haricots cuits ; et comme je détestais les haricots je disais : « Et encore ces maudits haricots ? Un jour je serai tellement riche que je n’aurai plus jamais à en manger». J’ai vu qu’une fois j’avais jeté à la poubelle les haricots que maman m’avait servis sans qu’elle s’en aperçoive. Quand elle s’est assise pour manger elle a vu que mon assiette était vide. Elle a pensé que j’avais mangé en vitesse parce que j’avais très faim, et elle m’a servi une deuxième fois en me donnant la portion qu’elle s’était réservée, se privant ainsi elle-même de manger. Vous savez, le Seigneur m’a montré que parmi les personnes les plus proches de moi, celle qui ne mangeait pas toujours à sa faim était ma mère. Ayant sept enfants à nourrir et pauvres comme nous étions, elle se privait souvent pour nous permettre de manger à notre faim. Et bien, ce jour-là elle s’était privée de manger pour m’en donner une deuxième fois alors que j’avais jeté ma première assiette à la poubelle, Il lui arrivait souvent de rester sur sa faim pour pouvoir donner à manger à un indigent qui frappait à notre porte. Même si elle se privait, elle ne le laissait jamais voir ; elle n’avait jamais l’air aigrie, désabusée ou même triste. Au contraire, elle avait toujours le sourire aux lèvres et ne laissait jamais rien paraître. . Je vous ai déjà mentionné quel bijou d’enfant j’étais? J’appelais mon père « Pierre le casse- pierre » (Fred des Flinstones) et à ma mère je disais qu’elle était démodée! Qu’elle était vieux jeu ou autres qualificatifs semblables! Même au point de nier qu’elle était ma mère, parce que j’en avais honte. Vous pouvez vous imaginer ! …
Mais, vous ne pouvez pas savoir les grâces, les bénédictions qui m’ont été accordées et au monde entier grâce à elle ! Pensez à la grâce d’avoir une mère qui va à l’église et qui, devant le tabernacle, offre sa douleur et ses peines à Jésus tout en se confiant entièrement à Lui!
Le Seigneur m’a dit : « Jamais personne ne t’a aimée et ne t’aimera comme ta mère t’a aimée! ! Jamais ! Personne ne t’aimera avec toute la tendresse qu’elle a eue pour toi ! » Puis le Seigneur m’a montré toutes les réceptions qu’elle m’a données (après mon ascension dans l’échelle sociale)… Dans ces banquets, ces buffets, la moitié de la nourriture s’est retrouvée aux ordures, sans égard au gaspillage.
Le Seigneur a poursuivi : en me disant d’une voix haute et forte : « Regarde tes frères qui souffrent de la faim ! J’avais faim ! » Sachez que d’entendre le cri de la faim, du besoin, de la souffrance de ses Enfants attriste grandement le Seigneur ! Notre égoïsme et notre manque de charité envers le prochain sont une source importante de souffrance pour le Seigneur !
Le Seigneur continua à me faire voir que dans ma maison il y avait une grande quantité d’objets raffinés et autres choses coûteuses. En effet, à ce moment-là, j’avais chez moi des objets de grande valeur, des vêtements très élégants et très coûteux. Le Seigneur m’a dit : « J’étais nu et tu avais un garde-robes rempli de vêtements chers dont tu ne faisais même pas usage… » J’ai également réalisé que, quand nous bénéficions d’un niveau social élevé, si mes amies achetaient des vêtements griffés, il me fallait en acheter de meilleurs; et si une amie avait une belle voiture, j’en voulais une encore plus belle… Je voulais toujours avoir quelque chose de mieux que mes amies parce que j’étais jalouse. Le Seigneur me dit : « Tu avais toujours une attitude hautaine vis-à-vis les autres ; tu faisais des comparaisons avec ceux qui étaient mieux nantis que toi! Les gens riches ! Et tu ne regardais jamais ceux qui étaient économiquement moins fortunés que toi. Lorsque tu étais pauvre, tu marchais sur le sentier de la sainteté, et tu donnais même ce qui te manquait ». Et il m’a montré comment mon geste lui avait plu un jour que ma mère, malgré notre pauvreté, avait réussi à m’acheter des chaussures de tennis de marque. J’étais très heureuse, mais j’ai rencontré un enfant sur la rue qui était pieds nus. J’ai été prise de compassion pour lui, et j’ai enlevé mes chaussures et je les lui ai données. Je suis retournée à la maison sans mes chaussures, et mon père m’a presque tuée ! Et non sans raison, étant donné la pauvreté dans laquelle nous nous trouvions, l’achat de ses chaussures représentait tellement de sacrifices et moi je les avais données le long de la route, peu de temps après qu’elles aient été achetées! Dieu a comblé notre famille de nombreuses grâces et de bénédictions dues aux mérites de ma mère, à sa bonté et à ses prières. Le Seigneur a continué à me montrer que, si je n’avais pas été réfractaire à sa Grâce et au Saint-Esprit, j’aurais pu aider de nombreuses personnes avec les talents qu’il m’avait donnés. Il m’a montré l’humanité toute entière, et comment nous répondons à Dieu en fonction de notre façon de vivre, si nous tenons notre coeur loin de Lui, du Saint-Esprit, et de leurs divines inspirations. Il me dit : « Je t’avais inspiré à prier pour ces gens : si tu avais répondu à mon appel, l’esprit du mal ne les aurait pas entraîner à causer autant de dommages ». Par exemple : une petite fille a été sexuellement assaillie par son père : si je ne m’étais pas fermée au Saint-Esprit, j’aurais été à l’écoute de son inspiration divine et j’aurais prié pour eux : de sorte que ce père, étant protégé par ma prière, le malin ne serait pas entré en lui, et cette violence ne se serait pas produite et toute cette souffrance aurait été évitée. Et de même, ce jeune garçon ne se serait pas suicidé. En poursuivant le Seigneur m’a dit : « Si tu avais prié, cette jeune fille n’aurait pas avortée; cette personne ne serait morte avec le sentiment d’avoir été abandonnée par Moi sur un lit d’hôpital. Si seulement tu avais prié, je t’aurais conseillée, de sorte que tu puisses commencer à secourir tes frères. Je t’aurais guidée ! Je t’aurais amenée vers ces gens. Il y tellement de peine dans le monde que tu aurais pu prévenir ».
Il m’a montré combien de personnes souffrent dans le monde et ce que j’aurais pu faire pour les aider. Jamais je n’ai permis à l’Esprit Saint de m’émouvoir, et je ne m’étais jamais laissée toucher par les souffrances d’autrui. Le Seigneur m’a dit: « Regarde la douleur de mes enfants, vois comment j’aurais dû affliger ta famille d’un fléau comme le cancer de sorte que tu aurais pu être touchée par la douleur de ceux qui souffrent de cette même maladie ! Tu as été touchée par les prisonniers seulement après que ton mari ait lui-même fait de la prison. ». Et en criant presque il m’a dit : « Mais toi, comme un caillou ! ! ! Incapable de sentir l’amour ! »
Pour conclure, j’essayerai de vous expliquer comment nous nous voyons dans le Livre de la Vie.
J’étais une personne très hypocrite et menteuse. J’étais de celles qui devant les gens faisaient des courbettes mais qui, derrière eux, ne savaient que dire des méchancetés ; je parlais en bien des gens mais au fond de moi-même je ne portais pas attention à ce que je disais. Par exemple, je complimentais quelqu’un en disant : « Vous êtes jolie, et que cette jolie robe vous va bien ». Mais au fond de moi-même je pensais : c’est dégoûtant, vous êtes laide, et vous vous prenez pour la reine! Dans le Livre de la Vie on voit tout ça avec cette différence que l’on perçoit aussi les pensées. Tous mes mensonges étaient étalés au grand jour, marqués en rouge, de façon si évidente que tout le monde pouvait les voir. Combien de fois ai-je fui la maison en cachette de ma mère, parce qu’elle ne me laissait pas aller partout où je voulais; combien de mensonges ai-je inventés : «Maman, j’ai un travail de groupe à faire à la bibliothèque ». Elle me croyait et j’allais au cinéma voir un film pornographique ou j’allais au bar prendre une bière avec mes amies. Et maman pouvait maintenant tout voir ça dans mon Livre de Vie … Car maintenant il n’y avait plus rien de caché. Quelle honte j’ai ressentie ! Quelle honte! Lorsque mes parents étaient pauvres, j’apportais à l’école un peu de lait et une banane pour mon lunch. Je mangeais la banane et je me débarrassais de la pelure en la tirant au hasard; il ne m’était jamais venu à l’idée que quelqu’un aurait pu se blesser avec cette pelure de banane. Le Seigneur m’a fait voir, cependant, les conséquences de mon geste : qui a glissé et qui s’est blessé…. J’aurais pu tuer quelqu’un avec mon imprudence et mon manque de considération.
J’ai vu, avec beaucoup de peine et de honte, cette seule fois où j’avais fait une bonne confession, en tant qu’adulte. Une dame m’avait remis 4.500 pesos en trop dans un supermarché de Bogotà. Mon père nous avait enseigné de ne rien prendre de ce qui appartient à autrui pas même un sou ; j’ai réalisé mon erreur rendue dans la voiture alors que je retournais à ma clinique et je me suis dit en moi-même : « Mais voyons, cette idiote, cet animal (c’était ma façon de parler), elle m’a donné 4.500 pesos en trop ! Maintenant je dois y retourner ! … Mais en regardant dans le rétro viseur j’ai vu que le trafic était congestionné et je me suis dit : « Non ! Je ne retournerai pas, je ne veux pas être en retard et je n’ai pas de temps à perdre! C’est désolant pour elle mais elle a été stupide ! » Cependant cet incident m’avait laissé avec des remords. Mon père nous avait bien éduqués en ce qui a trait à l’honnêteté. Le dimanche suivant je suis allée à confesse et j’ai dit : « Je m’accuse d’avoir volé 4.500 pesos et de ne pas les avoir restitués ; je les ai gardés pour moi-même! » Je n’ai pas prêté attention à ce que le prêtre m’a dit, mais le malin ne pouvait pas m’accuser d’être une voleuse !
… Toutefois le seigneur m’a dit : « C’était un manque de charité de ta part de ne pas avoir restitué cet argent, parce que pour toi 4.500 pesos n’était rien, mais pour cette femme c’était suffisant pour lui permettre de manger pendant trois jours ». La chose la plus triste était de voir que, par ma faute, cette femme avait souffert de faim durant une couple de jours avec ses deux jeunes bébés ; c’est bien ce que le Seigneur m’a montré. Pour chacun de nos actes il y a des conséquences et il y a aussi ceux qui ont à souffrir de ces conséquences. Ce que nous faisons et également ce que nous omettons de faire entraînent des conséquences pour nous et pour les autres ! Chacun verra ces conséquences dans le Livre de Vie. Quand viendra le moment de paraître devant Dieu au jour du jugement, vous le verrez vous aussi tout comme je l’ai vu. Quand mon Livre de Vie s’est fermé, imaginez qu’elle était ma tristesse, ma honte, mon immense désolation…
Le Livre de ma Vie s’est refermé de la manière la plus belle. Malgré mon comportement, mes péchés, mes ordures, mon indifférence et mes horribles sentiments, le Seigneur m’a attirée à Lui, même jusqu’à la toute dernière fin : il m’a toujours fourni des outils, envoyer des médiateurs, il m’a parlé, il a crié après moi, il m’a privée de certaines choses, il m’a laissé tomber en disgrâce afin de m’inciter à le chercher davantage. Il était constamment derrière moi, même au dernier instant. Savez-vous qui est notre Dieu et notre Père ? Il est un Dieu puissant, qui nous appelle chacun de nous personnellement à la conversion. Mais moi, au contraire, quand les choses allaient mal je disais :” Dieu m’a punie, Il m’a condamnée ! » De toute évidence, il ne s’agissait pas de cela, pas du tout! Dieu ne condamne jamais personne : en fait, c’est librement et de mon plein gré que j’ai choisi qui serait mon père, et ce n’est pas Dieu que j’ai choisi. J’ai choisi Satan comme père!
Quand j’ai été frappée par la foudre, avant qu’on me transporte au « Social Seguro », ils m’ont amenée dans un hôpital public, où il y avait beaucoup de gens malades, de nombreux blessés qui souffraient intensément mais il n’y avait aucune civière de disponible pour moi. Et quand ceux qui m’avaient amenée là ont demandé aux médecins où ils pourraient me déposer, ils ont simplement dit : « Par terre, déposez-la par terre ! » Et mes sauveteurs ont répliqué : « Par terre, où ? » « Par terre là, sur le plancher ! » Mais ils n’ont pas voulu me laisser sur le plancher parce que j’étais gravement brûlée. Si j’avais contracté une infection, je serais certainement morte… Tandis que je gisais là dans un coin, pendant ces heures, les médecins m’ont regardée avec un air inquiet … C’est qu’ils ne pouvaient pas abandonner quelqu’un qui, par exemple, aurait été victime d’une crise cardiaque ou serait dans un état très grave, mais avec une meilleure possibilité de survie que moi, dans la situation où je me trouvais puisque j’étais totalement brûlée comme un «pain grillé » et qu’en toute probabilité j’étais sur le point de mourir.
Mais j’étais consciente, et très irritée, maugréant parce que les médecins n’étaient pas encore venus à moi. Mais il y eut un moment où j’étais calme, sans me plaindre, parce que je voyais notre Seigneur Jésus-Christ, qui était penché sur moi, tout près; il a touché ma tête avec Ses Mains pour me consoler. Êtes-vous capables d’imaginer ceci ? ! Pouvez-vous imaginer la tendresse ? ! J’ai pensé : est-ce une hallucination ? Comment est-il possible de voir Notre Seigneur ici ? ! J’ai fermé les yeux et je les ai rouverts à nouveau, et j’ai continué à le voir là ! Il m’a dit, avec une grande tendresse : « Tu vois, mon petit, tu es sur le point de mourir ! Sens-tu le besoin de ma miséricorde? ». Imaginez seulement … ! Et alors j’ai dit : « Pitié ! Pitié ! », Mais pendant ce temps je pensais : pitié, mais pourquoi ? Quel mal ai-je jamais fait?
Je n’étais pas consciente de mes erreurs, mais il m’était clair que j’étais à l’article de la mort, ça oui ! J’étais triste… « Hélas, je suis sur le point de mourir ! ! ! … Hélas, ma bague à diamant ! ! ! » Je me suis immédiatement rappelé mes anneaux. J’ai regardé et j’ai vu la chair de mes doigts totalement calcinée, comme s’ils avaient éclatés. Je me suis dit : « Je dois les enlever, peu importe ce que ça coûtera ! Autrement il faudra les couper et ils perdront de leur valeur ». Je n’ai pas pensé à autre chose ; j’ai vu mes doigts bouffis et j’ai pensé enlever seulement mes anneaux pour qu’on n’ait pas à les couper ! Vous ne pouvez pas imaginer combien peut être désagréable l’odeur de la chair brûlée. Et plus je bougeais, plus mes anneaux sentaient mauvais. Je me suis sentie devenir folle de douleur mais j’insistais quand même en me disant: « Non ! Non et non ! Je dois y arriver ! Je dois réussir, parce qu’à moi rien ne me résiste, rien ne peut avoir le dessus sur moi, et cette chair n’enflera pas, non monsieur ! Je dois enlever ces anneaux, coûte que coûte, je ne mourrai pas avec elles ». Quand je les ai eu enlevés, je me suis rappelée soudainement : « Oh, non ! ! ! Je suis sur le point de mourir et ces infirmières vont me voler mes anneaux ! » En ce même temps, mon beau-frère est arrivé. J’étais très contente et je lui ai dit : « Prends mes anneaux ! ! ! » Comme il était médecin, il les a pris mais autrement il n’y aurait pas touché et il les aurait sûrement tirés loin de lui ! En fait, ils étaient calcinés et des fragments de chair étaient encore collés au métal. Il m’a dit qu’il les remettrait à Fernando, mon mari, et j’ai ajouté : « Dis à mes soeurs de prendre soin de mes enfants parce que les pauvres petits ils seront sans maman. En fait, je ne pense pas pouvoir m’en sortir ! » Le pire de tout était que je n’avais pas profité de ce moment où Jésus m’avait offert l’occasion de lui demander sa miséricorde et le pardon de mes péchés. Mais comment pouvais-je demander son pardon, si je ne pensais pas avoir de péchés ? ! Je me croyais être une sainte ! Quand nous nous prenons pour des « saints », c’est alors que nous nous condamnons nous-mêmes.
Quand j’ai enlevé mes anneaux et que je les ai confiés à mon beau-frère pour qu’il les remette à mon mari, je me suis dit en moi-même, un peu soulagée « Enfin, je peux maintenant mourir ! », et ma dernière pensée a été : « Hélas, avec quel argent va-t-on m’enterrer puisque mon compte bancaire est dans le rouge ? … »
Dieu le Père nous aime tous, chacun et chacune de nous, indépendamment du fait que nous soyons bons ou mauvais ; et avec une intensité telle que, même au dernier moment, il vient à nous avec une immense tendresse et nous embrasse avec tout Son Amour… Il tient à nous sauver, mais si nous refusons de l’accueillir, si nous ne Lui demandons pas son pardon et sa miséricorde en reconnaissant nos fautes, il nous laisse libre de suivre la voie que nous avons choisie. Si notre vie a été une vie sans Dieu, il est fort probable qu’en cet instant nous le refuserons et il respectera notre refus. Dieu ne nous oblige pas à l’accepter.
Et mon Livre de la Vie s’est refermé.
Le retour
Mais quand mon Livre de la vie s’est refermé, vous ne pouvez pas concevoir dans quel état j’étais : j’étais vraiment terrorisée. Je me voyais la tête en bas, ayant l’impression de tomber tête première dans une fosse. Et alors cette fosse s’est ouverte laissant place à un trou béant dans lequel je me sentais tomber. Prise de panique, je me suis mise à crier à tous les saints de venir à mon secours. Vous ne croirez pas toute la quantité de saints que j’ai pu invoqués : St-Ambroise, St-Isidore, St-Augustin, etc. Je ne savais même pas comment les reconnaître tellement j’étais une mauvaise chrétienne ! Mais quand j’ai eu fini ma liste de saints, je suis restée silencieuse… J’ai senti un immense vide intérieur, de la douleur et beaucoup de honte et je me suis rendue compte que personne ne pouvait m’aider ! Et je me suis dit: « … Et tous ces gens, sur terre qui pensaient que j’étais une sainte… Qui espéraient me voir mourir afin de me demander des grâces. Où vais-je maintenant? » J’ai levé les yeux, et j’ai vu ceux de ma mère. J’ai ressenti une telle tristesse, une peine intense, parce qu’elle aurait tellement voulu me porter dans les bras de Dieu. Grandement confuse et saisie de douleur je lui ai crié : « Maman, quel abomination ! Je me suis condamnée moi-même et je ne te reverrai plus jamais ! »
Mais en ce même instant, Jésus lui accorda une magnifique grâce : ma mère était immobile et Dieu lui permit de bouger les doigts, et de les pointer vers le haut en m’invitant à regarder dans cette direction : J’ai regardé, mais voilà que je me suis vivement ressaisie et, avec une affreuse douleur, mes yeux se sont rouverts. C’était mon aveuglement spirituel qui se dissipait et soudainement j’ai été témoin d’un merveilleux moment.
Un jour, un de mes patients, me dit : « Docteur, je suis extrêmement peiné et triste pour vous parce que vous êtes beaucoup trop matérialiste. Mais un de ces jours, si jamais vous vous trouvez dans une situation affligeante ou dangereuse, peu importe, demandez à Jésus-Christ de vous guérir avec son sang, en implorant son pardon; parce que jamais, au grand jamais, Il ne vous abandonnera après en avoir Lui-même payé le prix en versant son propre Sang pour vous racheter»
Et ainsi, avec beaucoup de honte et une immense peine, j’ai crié : « Seigneur Jésus Christ, aie pitié de moi ! Pardonne-moi, Seigneur, pardonne-moi ! Donne-moi une seconde chance! »
C’était le moment le plus beau, le plus merveilleux ! Je n’ai pas de mots pour le décrire. C’est alors que Jésus s’est penché vers moi et m’a tirée hors de cette fosse ! Il m’a soulevée et m’a déposée sur un niveau plus élevé en me disant avec beaucoup d’amour : « Oui, tu retourneras, et tu auras ta seconde chance… Non pas à cause des prière de ta famille,…, parce qu’il est tout à fait normal qu’elles pleurent et intercèdent en ta faveur, mais en raison de l’intervention de toutes ces personnes qui n’ont aucun lien de parenté avec toi mais qui ont pleuré, prié, élevé leur âme et leur cœur à Dieu avec tellement d’amour pour toi ». Savez-vous ce que j’ai réalisé ? J’ai réalisé la grande puissance de la prière d’intercession auprès de Dieu, frères ! Savez-vous ce qu’il faut faire pour être toujours en présence du Seigneur ? Priez quotidiennement pour vos enfants, mais priez également pour les enfants du monde entier ! Priez pour les autres ! De cette façon vous serez tous les jours en présence de Dieu.
J’ai vu comment des milliers et des milliers de petites flammes de lumière sont montées de manière si belle dans la présence du Seigneur ; c’étaient de petites flammes blanches, extraordinaires, remplies d’amour. Elles étaient les prières de beaucoup, beaucoup de personnes, qui priaient pour moi; les prières de ceux qui avaient été touchés après avoir vu à la télévision et dans les journaux ce qui m’était arrivé et qui m’avaient offert des prières et des messes. Le plus beau cadeau que vous pouvez offrir à quelqu’un est le Saint Sacrifice de la Messe. Rien n’existe de plus efficace pour porter secours à quelqu’un que le Saint Sacrifice. C’est également ce que Dieu apprécie le plus : de voir ses enfants intercéder les uns pour les autres et de contribuer à la délivrance de leurs propres frères. La Sainte Messe n’est pas l’œuvre de l’homme mais une création de Dieu.
Cependant, parmi ces petites lumières, il y en avait une qui était énorme et très belle : une lumière beaucoup plus grande que toutes les autres. Savez-vous, frères, pourquoi je suis ici aujourd’hui ? Pourquoi je suis revenue sur terre ? C’est parce que dans mon pays existe un saint. J’ai regardé avec curiosité, afin de savoir qui était cette personne qui m’aimait d’un si grand amour et le Seigneur m’a dit : « Cet homme que tu vois là-bas est une personne qui t’aime immensément et il ne te connaît même pas ». Il m’a fait voir qu’il s’agissait d’un pauvre paysan, qui habitait dans les montagnes, du Sierra Nevada de Santa Martha. Cet homme était très pauvre et n’avait rien à manger. Toutes ses récoltes avaient été dévastées, même ses poulets avaient été volés par les hommes de la « guérilla ». Ces derniers, avaient même voulu prendre dans leur service son fils le plus âgé. Ce paysan était descendu au village pour aller assister à la Messe. Le Seigneur a attiré mon attention sur les mots qu’il utilisait dans sa prière; « Seigneur, je t’aime ! Merci pour la santé, merci pour mes enfants ! Merci pour tout ce que tu me donnes ! Loué sois-Tu ! Gloire à Toi ! »
Sa prière n’était faite que de remerciements et d’éloges à Dieu ! Le Seigneur m’a fait voir que dans son portefeuille il avait un billet de banque de 5.000 pesos, et un billet de 10.000 pesos, et c’était tout ce qu’il possédait ! Savez-vous ce qu’il a fait… ? Il a donné le billet de 10.000 en offrande à l’Offertoire durant la Messe! Moi, mes offrandes se limitaient habituellement à un pauvre billet de 5.000 pesos tout au plus, et cela quand quelqu’un me donnait un faux billet au travail !
Mais lui, au lieu de cela, il n’a pas donné son billet de 5.000, mais celui de 10.000, même si c’était le seul argent qu’il possédait ! Et il l’a fait sans se donner un air mécontent, sans maugréer en raison de sa pauvreté, mais il l’a fait en remerciant et en louant Dieu ! Quel exemple, frères ! En sortant de l’église après la Messe il est allé acheter un morceau de savon (savon de lavage) ; il l’a enveloppé dans un morceau de journal de la veille (« O Espectador “), Sur ce morceau de journal, il y avait des nouvelles de mon accident avec une photographie de moi me montrant entièrement carbonisée.
Quand cet homme a pris connaissance de la nouvelle à mon sujet, comme il lisait lentement il fut très ému et fondit en larmes comme s’il s’agissait d’une personne qui lui était très chère; il se jeta alors à genoux face contre terre en priant Dieu de tout son coeur : « Père, mon Seigneur, ayez pitié de ma petite soeur, sauvez-la, sauvez-la, Seigneur ! Seigneur, si vous sauvez ma petite soeur, je vous promets de me rendre au sanctuaire de Buga et d’accomplir ce voeu, mais sauvez-la. De grâce Seigneur, sauvez-la ! » Pensez-y bien, cet homme si pauvre, qui ne maudissait pas, ne se plaignait pas d’être incapable de nourrir sa famille convenablement, mais qui, au contraire, louait et remerciait Dieu… Et avec un amour de son prochain si grand que, même n’ayant rien à manger, il était disposé à traverser le pays pour remplir une promesse en faveur de quelqu’un qu’il ne connaissait même pas. !
Le Seigneur me dit : « Ça c’est un véritable amour de ton prochain! C’est de cette façon que tu dois aimer ton prochain… » Et c’est là que le Seigneur m’a confié la mission suivante : « Tu vas retourner sur terre pour donner ton témoignage, que tu vas répéter non pas 1000 fois, mais 1000 fois 1000 fois. Malheur à celui qui après avoir entendu ce message ne le mettra pas en pratique parce qu’il sera jugé plus sévèrement. Et ceci s’applique également pour toi à ton second retour, pour les religieux qui sont mes prêtres et pour quiconque ne voudra pas t’écouter : parce qu’il n’y a pas de personnes plus sourdes que celles qui ne veulent pas entendre, ni de personnes plus aveugles que celles qui ne veulent pas voir »
Ceci, mes chers frères, n’est pas une menace, au contraire ! Le Seigneur n’a pas besoin de nous menacer. C’est une seconde chance que j’ai eue, et cette seconde chance est également la vôtre. Ceci nous démontre que Dieu est en amour avec nous, et place devant nos yeux ce miroir que je suis, moi, Gloria Polo. Parce que Dieu ne veut pas que nous nous condamnions nous-mêmes, mais plutôt que nous vivions avec lui dans le Paradis. Mais pour ceci, nous devons nous laissés transformer par Lui. Quand notre heure arrivera de quitter ce monde notre Livre de Vie sera ouvert et il en sera ainsi pour chacun de nous. Quand votre heure viendra, tout comme moi, chacun de vous aura à passer à travers ce moment. Là, nous nous verrons exactement comme nous sommes maintenant avec cette différence que nous verrons aussi nos pensées et nos sentiments, nos actes et leurs conséquences, nos omissions et leurs effets… Tous en présence de Dieu. Mais la chose la plus belle est que chacun verra le Seigneur face à face, de sorte qu’en réalité nous deviendrons de nouvelles créatures avec Lui parce que sans Lui nous ne pouvons rien faire !
Récupération physique
Quand le Seigneur m’a fait revenir à la vie, mes reins ne fonctionnaient plus et les médecins croyaient qu’il était inutile de me dialyser puisque j’allais mourir de toutes façons… Mais soudainement, mes reins se sont remis à fonctionner ; il en a été de même pour mes poumons et pour mon cœur qui a commencé à battre fortement. Vous ne pouvez pas imaginer la surprise et l’étonnement des médecins ! À partir de ce moment je n’avais plus besoin d’être branchée aux machines!
J’ai alors commencé ma récupération physique, mais je n’avais plus aucune sensation dans la partie inférieure de mon corps et après un mois les médecins m’ont dit : « Gloria, Dieu est en train de faire un miracle avec toi parce que la peau s’est reformée sur toutes tes blessures… Mais pour ce qui est de tes jambes nous ne pouvons pas rien faire et nous devons les amputer ! » Quand j’ai entendu ça, moi qui était une sportive, je me suis rappelé mes 4 heures d’exercices physiques quotidiens et tout ça pourquoi ? … Je pensais seulement m’enfuir de là, mais je n’y arrivais pas parce que j’étais incapable de me tenir sur mes jambes et je suis tombée. J’ai été hospitalisée au 5ème étage, et puis ensuite au 7ème étage où je suis restée en attendant qu’on m’opère. Il y avait là une dame à qui on avait déjà amputé les jambes mais qui devait subir une deuxième amputation. En la voyant, j’ai pensé que pas même tout l’argent du monde ne suffirait pas pour acheter ces choses merveilleuses que sont les jambes. Quand on m’a dit qu’on allait m’amputer les jambes j’ai été saisie d’une immense tristesse ! Je n’avais jamais remercié Dieu pour mes jambes. Au contraire : comme j’étais portée à engraisser je me privais de manger comme une imbécile et je dépensais des fortunes pour être svelte et élégante… Et maintenant, je voyais mes jambes noircies, brûlées, décharnées, mais pour la première fois je remerciais Dieu de les avoir encore. « Seigneur, je te remercie de mes jambes, et je te demande la grâce de pouvoir les garder pour que je puisse encore être capable de marcher. Je t’en prie, Seigneur, laisse-moi mes jambes ! » Et j’ai immédiatement commencé à les sentir : elles étaient très noires, sans aucune circulation, et de vendredi à lundi, quand les médecins sont arrivés, ils ont été étonnés de voir qu’elles étaient rouges et que la circulation sanguine était rétablie ! Ils étaient tellement surpris qu’ils m’ont touchée et n’ont pas voulu le croire. Je leur ai dit : « Docteurs, mes jambes me font terriblement mal, mais je crois qu’il n’y a personne au monde qui, comme moi, soit si heureuse d’avoir mal aux jambes ! » Le médecin responsable du 7ème étage m’a répondu qu’en 38 années de service, il n’avait jamais rien vu de tel.
Les deux autres miracles que le Seigneur a faits pour moi, sont mes seins et mes ovaires. Les médecins avaient déclaré que je ne pourrais plus jamais avoir d’enfants. J’étais heureuse, pensant que Dieu m’avait donné une méthode naturelle pour ne plus devenir enceinte. Mais, un an et demi après, mes seins ont commencé à se développer, à augmenter de volume et à se reformés. J’étais stupéfiée, et quand je suis allée chez le médecin, il m’a dit que j’attendais un bébé ! Et avec ces seins j’ai nourri ma fille ! ! ! …
Pour Dieu rien n’est impossible !
Conclusion
Que le Seigneur vous bénisse tous, immensément. Gloire à Dieu et gloire à notre Seigneur Jésus-Christ. Puisse Dieu vous bénir !
Je vous présente ma fille. Cet enfant est un miracle ! Elle est la fille que Dieu m’a donnée, avec mes ovaires brûlés ! Ce qui pour les médecins était totalement impossible ! Mais pour Dieu, rien n’est impossible ! ! ! La voici, son nom est Maria José ! …