Cette obligation d’assister à la messe tous les dimanches et jours de fêtes est une obligation d’amour envers Dieu, qui se donne à nous. C’est une réponse joyeuse et non un fardeau pesant. C’est le meilleur moyen de sanctifier le jour du Seigneur, on ne peut rien lui offrir de plus grand ; c’est en outre le meilleur moyen de vivre soi-même de l’amour du Christ et d’intercéder pour les âmes. A des faucheurs cathares qui travaillaient un jour d’obligation, saint Dominique cria : Ne gaspillez pas le sang du Rédempteur ! Et, aussitôt, de chaque gerbe se mit à couler du sang. Les faucheurs allèrent trouver Dominique et se convertirent à la vraie foi. Nous voudrions crier aux hommes d’aujourd’hui, qui s’estiment autosuffisants et pouvant se passer de la messe : Ne gaspillez pas le sang du Rédempteur ! Un fait analogue eut lieu à l’Osier en Dauphiné sous Louis XIV : un huguenot voulut tailler son arbre le jour de l’annonciation (25 Mars), fête chômée alors. Notre Dame lui apparut pour le réprimander et l’engager à se convertir avant sa mort qui ne tarda pas.

L’Eucharistie du dimanche fonde et sanctionne toute la pratique chrétienne. C’est pourquoi les fidèles sont obligés de participer à l’Eucharistie les jours de précepte, à moins d’être excusés pour une raison sérieuse (par exemple la maladie, le soin des nourrissons) ou dispensés par leur pasteur propre. Ceux qui, délibérément, manquent à cette obligation commettent un péché grave.

Catéchisme de l’Eglise catholique

L’Eucharistie étant vraiment le cœur du dimanche, on comprend pourquoi, dès les premiers siècles, les pasteurs n’ont cessé de rappeler à leurs fidèles la nécessités de participer à l’assemblée liturgique. Le jour du Seigneur, laissez tout et courez en hâte à votre assemblée… (Didascalie des Apôtres, IIIe siècle)… L’appel des pasteurs a rencontré généralement dans l’âme des fidèles une adhésion empressée et, si les périodes et les situations n’ont pas manqué où a faibli l’ardeur à remplir ce devoir, on ne peut cependant pas ne pas rappeler l’héroïsme authentique avec lequel prêtres et fidèles ont obéi à cette obligation dans de nombreuses situations de dangers et de restrictions à la liberté religieuse, comme on peut le constater depuis les premiers siècles jusqu’à notre époque… C’est le cas des martyrs d’Abithina, en Afrique proconsulaire, qui répondirent à leurs accusateurs : « C’est sans crainte aucune que nous avons célébré la Cène du Seigneur, parce qu’on ne peut y renoncer ; c’est notre loi… »
Cette obligation de conscience, fondée sur un besoin intérieur que les chrétiens des premiers siècles éprouvaient avec tant de force, l’Eglise n’a cessé de l’affirmer… Le Code actuel écrit que le dimanche et les autres jours de fête de précepte, les fidèles sont tenus par l’obligation de participer à la Messe (canon 1248).

Cette loi a été normalement entendue comme impliquant une obligation grave : c’est ce qu’enseigne aussi le Catéchisme de l’Eglise catholique (N°2181).

Jean-Paul II, Dies Domini