La célébration de la sainte messe se déroule suivant un plan bien précis et nullement arbitraire.
La messe, dans la structure même de ses rites, comprend deux parties :
une partie fixe, l’ordinaire de la messe, qui est la même à toutes les messes ;
une partie variable, le propre de la messe, qui change à chaque messe.

Par ailleurs, elle comprend à chaque fois dans son déroulement, deux parties successives :
la liturgie de la parole (appelée aussi messe des catéchumènes), partie didactique, composée principalement de lectures et de chants (après laquelle les catéchumènes dans l’antiquité quittaient l’église) ;
la liturgie eucharistique (appelée aussi messe des fidèles), centrée sur le sacrifice de Notre Seigneur qui se renouvelle sur l’autel, et composée principalement de prières du célébrant.

L’ordinaire de la messe commence par les prières au bas de l’autel, récitées à voix basse aux messes chantées (pendant le chant d’entrée qui, lui, relève du propre, Cf. infra) ; mais, aux messes lues, les fidèles peuvent s’unir à ces prières préparatoires au bas de l’autel en répondant au célébrant, se préparant ainsi à participer dignement au sacrifice du Seigneur. Il se continue par le chant du Kyrie, qui est une prière suppliante, et du Gloria in excelsis Deo qui est un hymne de louange. Après les lectures et les chants du propre, le Credo, chanté (ou récité) les dimanches et aux grandes fêtes, termine la première partie de la messe.

La deuxième partie commence par l’offertoire, préparation du saint sacrifice, au cours duquel le pain et le vin sont offerts à Dieu comme matières du sacrifice. La préface, qui varie suivant les fêtes et les temps liturgiques, et se termine toujours par le chant du Sanctus, nous unissant au chœur des anges, introduit le canon, partie centrale de la messe, au cours de laquelle le prêtre, agissant in persona Christi, prononce sur le pain et le vin les paroles consécratoires par lesquelles s’opère la transsubstantiation : ce sont désormais le corps et le sang du Christ qui sont réellement présents sur l’autel.

Avec le chant du Pater, et du triple Agnus Dei, commence le rite de la communion, qui est partie intégrante de la messe ; il convient que non seulement le prêtre mais aussi les assistants, à condition qu’ils soient en état de grâce, communient à la victime du sacrifice. La messe s’achève par l’Ite missa est (envoi en mission), et par la bénédiction que le prêtre donne au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Quant au propre de la messe, il comprend des lectures, des chants et des oraisons :
les lectures de l’épitre et de l’évangile, tirées de la sainte Ecriture, se placent dans la première partie didactique de la messe ; elles peuvent être commentées par l’homélie qui a pour but d’aider les fidèles à tirer un profit spirituel des lectures de la messe ; dans la liturgie, les paroles sont fixées par l’Eglise, et on ne doit pas en changer un seul mot, tandis que dans l’homélie le prêtre donne son enseignement aux fidèles, enseignement qui doit être conforme à la doctrine catholique ;
les chants du propre comprennent : l’Introït (ou Chant d’entrée), qui accompagne la procession d’entrée du célébrant ; le graduel et l’Alléluia, chants de méditation que l’on chante entre les lectures ; l’offertoire, qui accompagnait primitivement la procession des offrandes ; enfin la communion qui accompagne la distribution de la communion aux fidèles ;

enfin le propre de la messe comporte trois oraisons, prières chantées ou récitées par le célébrant : la collecte, qui conclut les rites introductifs, avant les lectures ; la secrète qui conclut les rites de l’offertoire ; enfin la postcommunion, prière d’action de grâces qui conclut les rites de la communion.