La référence liturgique des cérémonies de la messe est le Missel romain, surtout les Rubricæ generales Missalis (rubriques générales du Missel) et le Ritus servandus in celebratione Missæ (rite à suivre dans la célébration de la messe), avec, après 1911, les changements introduits par la bulle Divino afflatu du pape Pie X et présentés dans le Missel sous le titre Additiones et Variationes in Rubricis Missalis, auxquels on peut ajouter les modifications du pape Jean XXIII de l’an 1962.

Historiquement, dans le développement de la liturgie au début du Moyen Âge, la messe pontificale (messe solennelle dite par un évêque) est à l’origine des autres formes (messe en présence pontificale, messe solennelle avec diacre et sous-diacre, messe chantée avec encens, messe chantée sans encens, messe parlée, messe basse) qui furent plus ou moins normalisées au cours du temps. À son tour la messe basse a influencé les autres formes, par exemple en imposant au prêtre de réciter à voix basse les chants de la chorale et aussi l’épître pendant que la chantait le sous-diacre dans la messe solennelle.

La messe, quand elle est chantée, fait intervenir un certain nombre d’acteurs qui vont tous, à des degrés différents, avoir un rôle dans l’action liturgique.

  • Le prêtre est l’acteur majeur et indispensable : il agit « in persona Christi » pour l’offrande du sacrifice propitiatoire qui renouvelle l’unique sacrifice.
  • Les servants de messe assurent le « service du chœur ». Le cérémoniaire assiste et guide le prêtre dans le déroulement des rites (il remplace le prêtre assistant du rituel pontifical). Les acolytes, au nombre de deux, sont les porte-lumières (ils remplacent les acolytes ordonnés du rituel pontifical). Le thuriféraire porte l’encensoir et l’encens. Le porte-croix (sous-diacre dans le rituel pontifical) mène les processions d’entrée et de sortie. D’autres services existent mais ne servent qu’à amplifier la pompe du rite : porte-navette (adjoint au thuriféraire), céroféraire (porte-cierge), etc.
  • La chorale a la charge de chanter le « propre » de la messe, et soutenir le chant de l’assistance. Selon l’adage « chanter, c’est prier deux fois » , elle se doit d’assurer une liturgie fervente. « L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine »
  • L’assistance (ou la foule, ou le peuple) participe par sa prière, par sa tenue, éventuellement par son chant, des parties communes de la messe. Traditionnellement en théologie catholique, toutes les parties de l’Église assistent à la messe : l’église militante (les baptisés vivants), l’église souffrante (les âmes du purgatoire) et l’église triomphante (les saints). Cependant, jusqu’à la réforme liturgique consécutive à Vatican II, l’assistance n’était jamais mentionnée dans les rubriques, et jouait un rôle presque exclusivement passif, d’assistance à la cérémonie. C’est pour réaffirmer le rôle propre de l’assistance que le Concile de Vatican II a demandé qu’elle ait une participation « actuosa », un rôle dans l’action d’ensemble.